Enfants ukrainiens «déportés» par Moscou : Londres annonce de nouvelles sanctions

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avec l'AFP / Crédits photo : Maylis Rolland / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Alors que la guerre en Ukraine a entamé ce mardi 19 novembre son 1.000ème jour, la Grande-Bretagne fait état de plusieurs milliers d'enfants ukrainiens déportés en Russie, et annonce de nouvelles mesures de restrictions contre la Russie. Certains des enfants envoyés de force en Russie ont été adoptés, sans accord préalable des parents ou du gouvernement ukrainien. 

Le gouvernement britannique a annoncé mardi des sanctions à l'encontre de dix individus et organisations accusés de participer à la stratégie russe de "déportation" et de "lavage de cerveau" d'enfants ukrainiens, à l'occasion du 1000e jour de la guerre déclenchée par Moscou.

 

Plus de 19.000 enfants déportés

"Le fait que le président (russe Vladimir) Poutine s'en prenne aux enfants ukrainiens montre jusqu'où il est prêt à aller dans sa mission visant à effacer l'Ukraine et son peuple de la carte", a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Lammy dans un communiqué. Londres avait pris de premières séries de sanctions en 2022 et 2023 en réponse à ces "déportations" d'enfants. Ces mesures, qui consistent en une interdiction de voyager et un gel d'avoirs, visent cette fois notamment le mouvement Iounarmia, "l'Armée des jeunes", un groupe militariste créé en 2016.

Mais aussi Tetiana Zavalska, nommée par la Russie directrice de la "Maison des enfants" de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, d'"où 46 enfants ont été envoyés de force en Russie pour y être adoptés", a précisé le ministère britannique des Affaires étrangères. Parmi les personnes sanctionnées figure également Vitaliy Suk, le directeur de l'internat pour enfants handicapés d'Oleshki à Kherson, également accusé d'avoir participé à ces "déportations".

Le Foreign Office affirme que "plus de 19.500 enfants ukrainiens ont été transférés de force ou déportés par les autorités russes en Russie et dans les territoires d'Ukraine provisoirement occupés". "On estime à 6.000 le nombre des enfants ukrainiens transférés dans des camps de rééducation. Une fois sur place, ils sont soumis à un endoctrinement visant à éroder leur identité ukrainienne et à leur inculquer des sentiments prorusses, une stratégie qui remonte à l'annexion illégale de la Crimée par la Russie il y a plus de dix ans", ajoute le ministère.