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Espagne : 25.000 manifestants à Valence pour dénoncer la gestion des inondations

Europe 1 avec AFP . 1 min
Espagne : 25.000 manifestants à Valence pour dénoncer la gestion des inondations
Espagne : 25.000 manifestants à Valence pour dénoncer la gestion des inondations © JOSE JORDAN / AFP

25.000 personnes ont manifesté ce samedi à Valence, en Espagne, pour réclamer la démission du président de la région, Carlos Mazón. Ce dernier est critiqué pour sa mauvaise gestion des inondations d'octobre 2024 qui ont fait 235 morts, dont 227 dans la seule région de Valence.

Près de 25.000 personnes ont manifesté samedi dans la ville espagnole de Valence pour réclamer une nouvelle fois la démission du président de région Carlos Mazón, critiqué pour sa mauvaise gestion des inondations meurtrières du 29 octobre.

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Cinq mois après les intempéries qui ont fait 235 morts dans le sud-est de l'Espagne, dont 227 dans la seule région de Valence, les manifestants ont dénoncé, comme tous les 29 de chaque mois désormais, le maintien au pouvoir de l'élu conservateur.

"La majorité de la société ne veut pas d'un président qui a été absent"

"Mazón, en prison !", "Ni oubli, ni pardon !", "Justice pour toutes les victimes !", ont-ils scandé, en brandissant des photos des personnes décédées, ou de hautes pancartes à l'effigie du dirigeant du Parti populaire (PP, droite), les mains tachées de sang.

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"La majorité de la société ne veut pas d'un président qui a été absent" durant le drame : "la seule chose qu'il a faite, c'est d'aggraver la situation, causant encore plus de douleur aux familles", a estimé auprès de l'AFPTV Diego Nevado, Valencien de 33 ans.

Cette manifestation, la sixième depuis les inondations, était convoquée par 200 associations et syndicats, notamment du secteur des services d'urgence. Elle a rassemblé près de 25.000 manifestants, selon la Délégation du gouvernement espagnol (préfecture).

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Les habitants reprochent à l'exécutif régional de ne pas les avoir prévenus suffisamment à l'avance du danger des pluies torrentielles, malgré une alerte donnée très tôt le matin par l'agence météorologique nationale. Ils accusent également les autorités d'avoir tardé à déployer les secours.

Selon la justice espagnole, la majorité des victimes étaient déjà mortes, noyées dans leurs maisons ou emportées par les eaux, lorsque le message d'alerte a été envoyé sur les téléphones portables des habitants. Figure du PP, principale formation d'opposition au gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, Carlos Mazón est presque systématiquement accueilli par des huées lors de ses déplacements depuis cinq mois.

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Le dirigeant conservateur, qui n'a toujours pas donné d'explications claires sur son emploi du temps le jour du drame, a rejeté à plusieurs reprises les appels à la démission, disant vouloir aller au bout de son mandat, en 2027. La juge chargée d'enquêter sur la gestion des inondations a décidé le 10 mars de mettre en examen deux ex-hauts responsables de la région. Elle a en revanche refusé de convoquer M. Mazón, comme le demandait une association de victimes.