Après une ascension fulgurante, le parti Vox est la troisième force politique du pays. Un allié incontournable pour la droite. Mais aussi embarrassant quand son leader, Santiago Abascal, musculature et barbe soignée, nie par exemple le changement climatique ou se met en scène à cheval, prêt à reconquérir l'Espagne. Peu importe, il séduit jusque dans les quartiers huppés de Madrid, où seule chassé la gauche compte.
7% de l'électorat vote par correspondance
Pour certains, le choix n'est pas encore clair. "S'il y a une alliance avec l'extrême droite, ce serait un changement de régime ou de gouvernement, peut être pour quelque chose de mieux si c'est ce qu'ils veulent tous et que c'est considéré comme positif pour le pays. Sinon rien ne changera", explique Julian, 41 ans.
Mais ce scrutin pourrait, en cas d'alliances, ramener l'extrême droite au pouvoir à Madrid. Pour la première fois depuis la mort du dictateur Franco, il y a près d'un demi siècle. Dans les rues de la capitale, un vieil homme votera Sumar, le parti de gauche radicale, pour éviter ce retour au pouvoir. "Pour éviter l'extrême droite, ce qui est horrible. Xénophobe, anti-migrant, anti-minorité... Nous y voyons un danger pour l'Europe", explique-t-il.
C'est la première fois que les élections législatives sont organisées au cœur de l'été. Mais la chaleur et les vacances n'ont pas découragé les absents. 7% de l'électorat vote par correspondance dimanche. Un chiffre inédit qui annonce une participation globale très élevée.