Deux hommes soupçonnés d'avoir fait l'apologie du terrorisme ont été arrêtés mercredi, a annoncé la police espagnole à l'AFP, précisant avoir découvert lors des perquisitions qui ont suivi quatre chargeurs et des munitions.
Quatre chargeurs et une trentaine de balles. Selon l'agence Europa Press, il s'agit de chargeurs de fusils d'assaut de type AK-47. Une porte-parole de la police, interrogée par l'AFP, n'a cependant pas confirmé cette information, se bornant à confirmer la découverte de chargeurs et d'une trentaine de balles. Les deux hommes sont de nationalité espagnole, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, qui a précisé que cinq perquisitions étaient en cours mercredi matin, notamment dans un cabanon en ruines, situé dans le sud de la capitale.
Un renforcement des mesures de sécurité. Ces arrestations interviennent alors que l'Espagne a renforcé ses mesures de sécurité pour prévenir d'éventuels attentats djihadistes. Mardi, la préfecture de la région de Madrid a notamment annoncé un plan visant à sécuriser le centre de la capitale pour le soir du Nouvel An, qui comportera des contrôles individualisés et un bouclage du quartier de la Puerta del Sol, où les Madrilènes aiment célébrer le changement d'année en avalant douze raisins lors des douze coups de minuit.
Les autorités ont également décidé de placer des obstacles (camions de police, jardinières, plots…) pour éviter des attaques à l'aide de poids lourds comme celles de Berlin et Nice. Barcelone a pris des mesures similaires, même si une source du gouvernement local a assuré à l'AFP qu'il n'y avait pas d'éléments d'information concrets faisant craindre un attentat imminent.
L'Espagne pour le moment épargnée par l'EI. L'Espagne a jusqu'à présent été épargnée par les attentats meurtriers revendiqués par le groupe État islamique (EI). Les derniers attentats commis au nom du djihad, menés à Madrid à l'aide de bombes placées dans des trains de banlieue en gare d'Atocha et dans ses environs, avaient fait 191 morts le 11 mars 2004. Au total, 175 personnes, présentées comme des "djihadistes", ont été arrêtées sur le territoire espagnol depuis 2015, selon les forces de l'ordre. Les autorités estiment que seuls 200 Espagnols sont allés combattre à l'étranger dans les rangs de groupes djihadistes, contre plusieurs centaines partis de France ou de Belgique.