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Espionnage : comment le renseignement français perçoit la menace chinoise

William Molinié, édité par Alexandre Dalifard . 1 min

D'après les renseignements français, l'espionnage chinois représente l'une des menaces les plus sérieuses en matière d'ingérence. Pékin s'intéresse particulièrement à la recherche, aux nouvelles technologies et à la défense. Mais si l'espionnage chinois est si redoutable, c'est qu'il s'appuie sur sa diaspora à l'étranger.

Les services de renseignement français considèrent aujourd'hui les espions chinois comme une des menaces les plus importantes en matière d'ingérence étrangère. Les intérêts de Pékin portent surtout sur la recherche, les nouvelles technologies et le monde de la défense. Et spécificité de l'espionnage chinois, il s'appuie sur sa diaspora à l'étranger.

"Exploiter les failles"

Elle est mise à contribution pour récolter des informations, qui peuvent parfois paraître insignifiantes. Mais "petit à petit, Pékin reconstitue le puzzle et finit par avoir une bonne photographie de notre pays pour en exploiter les failles", alerte un cadre du renseignement français. Les espions chinois mettent un poing d'honneur à ne pas se faire prendre par les services de contre-ingérence. Cet impératif de discrétion les conduit parfois à attirer leurs cibles françaises dans d'autres pays. Ils n'hésitent pas non plus à recourir à des intermédiaires pour maquiller leurs couvertures.

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Toutes les opérations, y compris sensibles, sont pilotées depuis l'ambassade de Chine à Paris. Les journalistes, les militaires ou les parlementaires sont particulièrement visés. Ainsi que les chercheurs dans le domaine des sciences et des hautes technologies. Pékin fait en sorte de les rendre dépendants à ses subventions. "La Chine se donne les moyens d'obtenir les informations dont elle a besoin", atteste un haut fonctionnaire. Et soigne sa stratégie d'influence. Elle veut que les Chinois de France aient une bonne image. Pour cela, elle fait porter son discours par des non-chinois. Et musèle ses propres ressortissants installés à l'étranger, y compris les 2e et 3e générations qu'elle considère comme des "Chinois d'Outre-mer", selon l'expression d'une source du renseignement français.

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