C'est l'un des chevaux de bataille de Donald Trump dans la campagne pour les primaires républicaines. L'ex-président des États-Unis veut faire la guerre au wokisme et au politiquement correct, en visant notamment les grandes universités et ceux qu’il appelle les "communistes aux cheveux roses" qui enseignent l'histoire du racisme à l'école d'une façon qu'il considère comme "inappropriée". La question agite en tout cas le milieu universitaire, à tel point qu’à Austin, au Texas, ouvrira à la rentrée prochaine la première université anti-Woke du pays. Europe 1 s'y est rendue en exclusivité.
Une université apolitique et tournée vers le contradictoire
Les salles de cours sentent encore la peinture. La rentrée n’aura lieu que dans six mois, mais déjà les professeurs s’activent dans ce nouveau temple de l’éducation, qui se veut apolitique et tourné vers le contradictoire.
Son président, Pano Kanelos, souligne au micro d'Europe 1 que "tout est politique maintenant, et l’université aussi cette tentation de se voir comme un acteur politique avec un programme social". Au total, 200 millions d’euros ont été récoltés auprès de donateurs privés pour ouvrir cette université unique aux États-Unis et qui promeut la liberté d’expression.
"Ce n’est pas un secret, les universités sont dominées par les idées d’extrême gauche", estime Patrick Gray, professeur de littérature. "Dans ce moment historique, il y a un programme politique connu sous le nom de 'woke' que certains, de façon très zélée, veulent imposer aux étudiants", poursuit l'enseignant. Pour lui, l’université américaine traverse une révolution culturelle qui veut effacer le passé, tirer un trait sur l’histoire, avec le risque de transformer l’enseignement en arme politique.