C'est une journée qui ressemble bien à un duel. Au Texas, pays des cow-boys, les deux candidats à la présidentielle étaient en même temps sur place, à deux postes frontières situés à 500 km de distance l’un de l’autre. À Eagle Pass, principal poste frontière entre le Mexique et les États-Unis, les supporters de Donald Trump font entendre leurs voix dans la rue.
Chapeau de cow-boy et T-shirt à l'effigie de Donald Trump, Cindy, 65 ans, est venue voir son candidat et réclamer avec lui la fermeture des frontières. "Ça a toujours été une ville très sûre, mais maintenant, il y a énormément de gens qui arrivent et on ne sait pas qui ils sont. Il y a des vols de voitures, des meurtres... Des choses qu'on n'avait jamais vu auparavant", assure-t-elle au micro d'Europe 1.
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"La réalité, c'est qu'il n'y a pas d'invasion"
Rien qu'en décembre dernier, 150.000 clandestins ont franchi la frontière en décembre dernier. Une aubaine pour Donald Trump qui accuse Joe Biden d'être seul responsable : "Les États-Unis sont débordés. C'est un crime de migrants que l'on doit à Joe Biden. C'est une nouvelle forme de violation vicieuse de notre pays", estime l'ancien président des États-Unis.
Mais pour Jessy, parfait cow-boy de 63 ans, il n'est pas question de céder à la peur. "Le chaos fait peur aux gens, les fait se sentir menacés. Mais la réalité, c'est qu'il n'y a pas d'invasion", clame-t-il. Alors, en attendant une hypothétique victoire de Donald Trump, le gouverneur républicain du Texas fait construire une base militaire à Eagle Pass avec 1.800 gardes nationaux placés sous son contrôle.