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Aviva Fried (correspondante aux États-Unis) / Crédits photo : AMOS BEN-GERSHOM (GPO) / HANDOUT / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP
En pleine campagne pour l'élection présidentielle, Donald Trump a reçu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, quelques jours après sa rivale, Kamala Harris. Devenue sa cible, il s'est d'ailleurs empressé de la critiquer, l'accusant de ne pas aimer les Juifs. Depuis les attaques du 7 octobre, la communauté juive est en effet devenu un enjeu électoral.

Au dernier jour de sa visite aux États-Unis, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été reçu à Mar-a-Lago par Donald Trump. Les deux hommes ne s'étaient pas vus depuis quatre ans, et c'était l'occasion pour eux de recoller les morceaux d'une relation dégradée. Donald Trump n’avait jusqu’à présent pas pardonné à Benjamin Netanyahu d’avoir été l’un des premiers à féliciter Joe Biden pour sa victoire en 2020. Mais avec l’élection qui approche, finies les critiques.

Tapis rouge

L’ancien président, qui s’est toujours vanté d’être le dirigeant américain le plus favorable à Israël, a déroulé le tapis rouge pour Benjamin Netanyahu, comme s’il accueillait son meilleur ami. Cela lui permet de se poser en homme d’état qui compte de nouveau sur la scène internationale. Et aussi de se démarquer de la position démocrate, plus sévère envers l’allié israélien. Donald Trump s’est d’ailleurs empressé de critiquer Kamala Harris, qui, elle, avait rencontré le premier ministre dès jeudi.

"Je l’ai trouvé très irrespectueuse envers Israël. Je ne comprends pas qu’on puisse être juif et voter pour elle", a-t-il en autre accusé. La communauté juive américaine est devenue un enjeu électoral, alors que, traditionnellement, elle vote démocrate à 70%. Mais la montée de l’antisémitisme, notamment sur les campus, avec le soutien de l’aile progressiste du parti démocrate, a semé le trouble. Et Donald Trump compte bien profiter de cette discorde pour marquer des points.