Il n'y a pas eu de surprise : Tiger Woods fera bien son retour en Ryder Cup fin septembre après six années d'absence, au terme d'une incroyable renaissance cette saison qui en a, elle, surpris plus d'un.
L'un des trois "choix du capitaine". Comme largement anticipé après son été flamboyant, Woods, 42 ans, est l'un des trois "choix du capitaine" dévoilés mardi près de Philadelphie par Jim Furyk. Le "Tigre" a gagné son billet pour la première édition du duel biennal entre Américains et Européens qui sera disputé en France sur le Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines, aux côtés du phénomène Bryson DeChambeau, vainqueur à 24 ans des deux dernières épreuves du circuit PGA, et de l'inusable Phil Mickelson qui disputera à 48 ans sa 12ème Ryder Cup.
Une "Team USA" qui fait peur. Avec notamment six des dix meilleurs joueurs du monde (9 dans le Top 20 mondial en attendant la nomination du 12ème et dernier membre lundi prochain qui pourrait être Tony Finau), la "Team USA", lauréate de la dernière édition en 2016 à domicile (score: 16,5 à 11,5), fait peur.
Une renaissance. Comme souvent dans sa carrière, Tiger Woods a réussi l'impensable : tombé un temps au-delà de la 1.100ème place mondiale, donné perdu pour le golf après quatre opérations du dos entre 2014 et 2017, humilié par son arrestation endormi au volant après avoir abusé d'antidépresseurs et d'antidouleurs, le "Tigre" va participer pour la huitième fois à l'épreuve-reine du golf.
"Quand je regarde ce que j'ai accompli depuis le début de l'année, c'est incroyable, c'est plus que spécial", a constaté le joueur aux 14 titres du Grand Chelem. "Aller en Europe et tenter de gagner le trophée là-bas ce qu'on n'est plus parvenu à faire depuis 25 ans, c'est excitant", a-t-il lancé avec appétit.
Woods a convaincu Furyk par ses résultats bien sûr, comme sa 2ème place dans le Championnat PGA en août et sa 6ème place au British Open quelques semaines plus tôt, mais aussi par son expérience réussie de vice-capitaine en 2016, alors qu'il était blessé.
Un joueur d'expérience qui a encore des choses à prouver. "Avoir Tiger avec nous, c'est aussi un énorme atout pour notre préparation (...)", a assuré Furyk. "En 2016, il avait été crucial en termes de stratégie, de planification et de définition des paires, je vais continuer à utiliser ses connaissances et son expertise, mais je veux aussi qu'il soit libre et qu'il puisse travailler sur son jeu." Aussi Woods ne sera pas à la fois joueur et vice-capitaine, un double statut rarissime en Ryder Cup. Furyk a nommé dans la foulée trois nouveaux vice-capitaines David Duval, Zach Johnson et Matt Kuchar.
Reste à Woods, pour couronner son improbable retour au premier plan, à faire mentir sa réputation de joueur qui ne brille guère en Ryder Cup avec un seul sacre (1999) et un bilan mitigé de 13 victoires, 17 défaites et 3 nuls en 33 parties disputées.