Un homme de 21 ans a été arrêté en Géorgie, dans le sud-est des États-Unis, pour avoir tenté d'acheter notamment des explosifs et un lance-roquettes antichar dans l'intention de mener une attaque contre la Maison-Blanche au nom du djihad. Byung Pak, procureur fédéral en Géorgie, a fait part de l'arrestation de Hasher Taheb mercredi tard dans la soirée à la suite d'une enquête d'une année de la police fédérale (FBI). Celle-ci avait été lancée à la suite d'informations fournies par un membre de la communauté locale selon lequel le jeune homme s'était "radicalisé".
D'après l'acte d'accusation, cet habitant de Cumming a tenté de recruter l'informateur et un agent du FBI opérant sous couverture pour son projet d'attaquer la Maison-Blanche et d'autres cibles de la capitale fédérale.
Il tente d'embrigader un agent du FBI sous couverture. A l'origine, Hasher Taheb souhaitait être un "martyr" au nom du djihad en allant en territoire occupé par le groupe Etat islamique en Syrie ou en Irak, a-t-il expliqué à l'informateur du FBI, détaille l'acte d'accusation. Mais arguant de la perte de son passeport, il avait considéré mieux de réaliser des attentats sur le sol américain. Le 7 décembre, il a rencontré l'agent incognito et a révélé un croquis réalisé à la main de la "West Wing" de la Maison-Blanche, où se trouve notamment le bureau du président des États-Unis. Dans les semaines suivantes, il a détaillé les armes nécessaires (armes semi-automatiques, grenades et un lance-roquettes antichar AT-4) et a chargé l'agent fédéral sous couverture de les obtenir.
Il voulait que le trio mène des attaques conjointes, arrêtant la date du 17 janvier pour ce "game day", comme il l'avait appelé. Les trois protagonistes se sont retrouvés mercredi sur un parking où le jeune homme a pris possession des armes --neutralisées au préalable-- et a été arrêté dans la foulée. Selon des médias américains, il a été inculpé formellement jeudi matin devant un tribunal fédéral d'Atlanta et sa prochaine audience est prévue le 24 janvier. Le procureur Pak a assuré qu'aucune cible n'avait réellement été menacée par ce projet.