Donald Trump a mis fin au suspense en annonçant lundi avoir choisi le sénateur J.D. Vance pour être son vice-président, au premier jour d'une convention chamboulée par la tentative d'assassinat de l'ex-président républicain. "J'ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des États-Unis était le sénateur J.D. Vance, du grand État de l'Ohio", a indiqué le républicain sur son réseau, Truth Social.
Ancien militaire et auteur à succès, cet élu de 39 ans au profil éclectique n'a eu de cesse de défendre au Congrès les causes chères à l'ex-homme d'affaires, comme la lutte contre l'immigration et la défense du protectionnisme économique. Il prononcera un discours mercredi soir.
Des milliers de policiers
L'annonce du "ticket" Trump-Vance est le premier moment fort d'une convention déjà historique : les dizaines de milliers de républicains réunis à Milwaukee ont failli perdre leur héros, visé par des tirs lors d'un meeting en plein air, samedi. Des milliers de policiers sont déployés dans les rues de l'ancienne ville industrielle, sous haute tension. "S'ils ne sont pas anxieux, alors moi non plus", confie à l'AFP Tim Hawkins, 57 ans, venu de l'autre bout du pays.
Le lieu choisi pour la convention est un immense complexe sportif, dont les murs sont recouverts de grandes photographies à la gloire du 45e président des États-Unis, qui veut être aussi le 47e. Les thèmes majeurs de la convention seront le pouvoir d'achat, l'immigration, la criminalité et la sécurité garantie par une Amérique forte. Mais le point culminant de cet événement institutionnel et festif interviendra jeudi, quand Donald Trump sera désigné candidat officiel des républicains à l'élection.
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Son sacre ne fait plus le moindre doute, formalisé lors d'une soirée spectaculaire, ponctuée par le lâcher de 100.000 ballons rouges, blancs, et bleus. Le septuagénaire républicain garde son emploi du temps extrêmement discret, sécurité oblige.
"Soirées en prime-time"
Car l'image que tout le monde a en tête, et qui a fait le tour du monde, c'est celle d'un Donald Trump à l'oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée par ses gardes du corps d'un meeting de campagne en Pennsylvanie. Cette attaque a choqué une société américaine de plus en plus polarisée, ulcérant les plus radicaux des militants trumpistes, qui accusent ouvertement les démocrates d'en porter la responsabilité. Avec ses plus de 50.000 participants, l'événement promettait déjà d'être un événement ultra sécurisé.
Des périmètres entiers du centre-ville sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents du Secret Service, la police d'élite qui fait l'objet de vives critiques pour ne pas avoir bien protégé Donald Trump lors de son meeting en plein air samedi. Mais le dense programme de la convention est maintenu. "En dehors de mesures de sécurité renforcées hors du périmètre, il n'y aura pas un seul changement au planning", déclare à l'AFP David Bossie, un proche de Donald Trump qui co-préside la convention. "Il s'agit d'une production de quatre grandes soirées télévisées en prime time dont nous sommes extrêmement fiers, que nous n'allons pas modifier à cause d'un événement tragique", ajoute-t-il.
Une course vers la Maison Blanche déjà "pliée"
Chamboulant son emploi du temps, le président Joe Biden s'est lui employé à faire retomber la tension durant ce week-end qui marquera le pays. "Il n'y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique", a notamment déclaré le démocrate de 81 ans, avant d'appeler la nation à "s'unir". L'attaque perpétrée contre Donald Trump pourrait être bénéfique pour le républicain sur le plan électoral, estiment des experts.
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Ils relèvent en contraste combien Joe Biden est actuellement fragilisé par les questions sur son acuité mentale, avec des élus de son propre parti qui l'appellent à se retirer. Pour Martin Kutlzer, résident de Milwaukee et sympathisant républicain, nul doute : la course pour la Maison Blanche est "pliée". "Donald Trump va gagner, parce qu'on a toujours tendance à se rassembler autour de ceux qui ont été touchés", clame fièrement le sexagénaire à l'AFP.