Le bulletin de santé de Donald Trump, 72 ans, est excellent, selon le médecin de la Maison Blanche. Le président américain ne boit pas d'alcool et ne fume pas. Mais c'est un gros consommateur de Coca Light et un amateur revendiqué de fast food. "Je suis heureux d'annoncer que le président des Etats-Unis est en très bonne santé et je m'attends à ce qu'il le reste pour toute la durée de sa présidence et au-delà", a indiqué vendredi le docteur Sean Conley à l'issue d'une visite médicale de près de quatre heures.
Des recommandations en cours de finalisation. Dans un bref communiqué, dans lequel il ne fournit aucune indication chiffrée sur le poids, le rythme cardiaque ou encore la pression artérielle, le docteur Conley ajoute que son rapport et ses recommandations sont en cours de finalisation. Il précise que, lors de sa visite à l'hôpital militaire de Walter Reed, dans la proche banlieue de Washington, le président de la première puissance mondiale n'a subi aucune procédure nécessitant une anesthésie. A son retour à la Maison Blanche, le président américain a simplement salué à sa descente de l'hélicoptère présidentiel Marine One mais ne s'est pas arrêté pour répondre aux questions des journalistes qui l'attendaient.
A l'issue de son premier examen présidentiel, il y a un an, Ronny Jackson, qui était alors médecin de la Maison Blanche, avait dressé le tableau d'un homme en "excellente santé" sans le moindre indice de troubles cognitifs. Lors d'une surprenante conférence de presse, il avait assuré que le magnat de l'immobilier, qui s'est lui-même qualifié de "génie très stable", avait des "gènes incroyablement bons". "Il est apte à exercer ses fonctions. Je pense qu'il le restera jusqu'à la fin de son mandat et même jusqu'à la fin d'un autre mandat s'il est réélu", avait-il ajouté, s'éloignant de la réserve et la prudence à laquelle s'en tiennent d'ordinaire les médecins militaires.
Donald Trump n'a "pas suivi religieusement" son programme d'exercice. "Il a beaucoup d'énergie, d'endurance", avait-il ajouté, insistant sur son excellente santé cardiaque. "Il a une capacité singulière à juste se lever le matin et à repartir à zéro (...) Cela l'aide au niveau du stress", avait-il encore raconté. Seul petit bémol au milieu d'une série d'indicateurs au vert: le 45e président américain de l'histoire, 108 kg pour 1m90, avait reçu comme consigne de surveiller sa ligne et s'était vu prescrire un programme d'exercice, avec un objectif: perdre entre 4 et 7 kg. "Le président reconnaît qu'il ne l'a pas suivi religieusement", a souligné cette semaine Hogan Gidley, porte-parole de la Maison Blanche.
Le milliardaire républicain n'a aucune obligation de se soumettre à un bilan de santé, ni d'en rendre publics les résultats. Mais c'est devenu une tradition. Et l'exécutif a assuré que Donald Trump, homme le plus âgé de l'histoire américaine à accéder à la présidence, s'inscrirait dans les pas de ses prédécesseurs. Le débat avait été vif lors du deuxième mandat de Ronald Reagan, dans les années 80, où certains observateurs s'interrogeaient sur la détérioration de ses capacités intellectuelles. Plusieurs années après avoir quitté le pouvoir, ce dernier avait annoncé être atteint de la maladie d'Alzheimer.