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Anne Toulouse (correspondante Europe 1 aux États-Unis) // Crédit photo : Mandel NGAN / AFP
Après avoir renoncé à briguer un second mandat, Joe Biden entend laisser sa marque dans l'Histoire dans le court laps de temps qu'il lui reste dans le bureau ovale. Le président veut réformer la Cour suprême des États-Unis. Une réforme qui limiterait le mandat des juges et instaurerait des règles de conduite. 

Joe Biden veut marquer l'histoire de son pays dans les quelques mois qu'il lui reste à passer dans le bureau ovale. Et quoi de mieux pour cela que de réformer la Cour suprême des États-Unis. Cette institution n'a pas connu de réforme depuis 1869. 

Un héritage qui profiterait à Kamala Harris

La Cour suprême a le dernier mot sur les décisions de l'exécutif et du législatif et sa composition est un jeu de hasard. La Constitution américaine prévoit que les juges sont nommés à vie pour garantir leur indépendance. Pour que le président en nomme un, il faut qu'il y ait une démission ou la mort d'un des juges en place. 

Les démocrates n'ont pas été favorisés par les départs récents. Ils doivent faire face à une Cour conservatrice qui les a scandalisés par des arrêts sur l'avortement ou la garantie d'une immunité présidentielle. Prudemment, Joe Biden n'a pas fixé une limite d'âge que certains voulaient à 75 ans, mais une limitation de mandats à 10 ans, qui éliminerait trois juges conservateurs. 

Le problème est que pour exécuter ce plan, il faut avoir une majorité simple à la Chambre des représentants et 60 voix sur 100 au Sénat. Deux conditions qui ne seront pas remplies avant le départ de Joe Biden. Son héritage historique irait donc à Kamala Harris si elle est élue avec une majorité parlementaire, en novembre prochain.