Joe Biden veut marquer l'histoire de son pays dans les quelques mois qu'il lui reste à passer dans le bureau ovale. Et quoi de mieux pour cela que de réformer la Cour suprême des États-Unis. Cette institution n'a pas connu de réforme depuis 1869.
Un héritage qui profiterait à Kamala Harris
La Cour suprême a le dernier mot sur les décisions de l'exécutif et du législatif et sa composition est un jeu de hasard. La Constitution américaine prévoit que les juges sont nommés à vie pour garantir leur indépendance. Pour que le président en nomme un, il faut qu'il y ait une démission ou la mort d'un des juges en place.
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Les démocrates n'ont pas été favorisés par les départs récents. Ils doivent faire face à une Cour conservatrice qui les a scandalisés par des arrêts sur l'avortement ou la garantie d'une immunité présidentielle. Prudemment, Joe Biden n'a pas fixé une limite d'âge que certains voulaient à 75 ans, mais une limitation de mandats à 10 ans, qui éliminerait trois juges conservateurs.
Le problème est que pour exécuter ce plan, il faut avoir une majorité simple à la Chambre des représentants et 60 voix sur 100 au Sénat. Deux conditions qui ne seront pas remplies avant le départ de Joe Biden. Son héritage historique irait donc à Kamala Harris si elle est élue avec une majorité parlementaire, en novembre prochain.