La Maison Blanche a dénoncé avec véhémence samedi l'interdiction quasi-totale de l'avortement dans l'Indiana, cet État américain ayant été le premier à avoir voté une nouvelle loi en ce sens depuis la décision de la Cour suprême. "Il s'agit d'une nouvelle mesure radicale prise par des élus républicains pour priver les femmes de leurs droits et de leur liberté en matière de procréation", a fustigé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
À terme, l'avortement interdit dans la moitié des États
Le gouverneur de cet État conservateur, du nord du pays, a promulgué vendredi soir la loi votée par son assemblée locale quelques heures plus tôt interdisant l'avortement sauf en cas de viol, d'inceste ou si la vie de la mère est en danger. Elle entrera en vigueur le 15 septembre. Anticipant la décision de la Cour suprême, plusieurs autres États avaient déjà voté au cours des derniers mois des lois dites "gâchettes", qui étaient entrées en vigueur et avaient interdit l'avortement dès que les juges avaient modifié leur jurisprudence.
À terme, avorter sera quasi impossible dans la moitié des 50 États du pays, surtout dans le sud et le centre plus religieux. À l'inverse, les États progressistes cherchent à sacraliser le droit à l'avortement et les électeurs de Californie, Michigan, Nevada et Vermont voteront, à leur tour, cette année sur des mesures protectrices. Les électeurs d'un État conservateur, le Kansas, ont eux créé la surprise mardi en se prononçant en faveur du maintien de la garantie constitutionnelle du droit à l'IVG. La porte-parole de l'exécutif américain a exhorté tous "les Américains à travers le pays à faire entendre leur voix" sur ce dossier.