Le président élu Donald Trump a indiqué mardi avoir changé d'avis concernant l'usage de la torture, qu'il avait pourtant promis de rétablir pendant sa campagne électorale.
La torture "ne va pas faire tellement la différence". Interdite sous l'administration de Barack Obama, la torture "ne va pas faire tellement la différence contrairement à ce que beaucoup de gens croient", a déclaré Donald Trump lors d'un entretien avec la rédaction du New York Times. Le milliardaire explique avoir changé d'avis à propos de la torture pendant des interrogatoires, y compris la simulation de noyade, après avoir parlé avec le général à la retraite James Mattis, qu'il envisage "très sérieusement" de nommer à la tête du Pentagone.
James Mattis "m'a dit 'je n'ai jamais trouvé ça utile'", a rapporté Donald Trump, et l'ancien Marine pressenti à la Défense accorde davantage de valeur à la mise en confiance et à la récompense de la coopération avec les suspects. Le futur président a rapporté avoir été "très impressionné par la réponse" du général de 66 ans quand il lui a dit "'donnez-moi un paquet de cigarettes et deux bières, et je ferai mieux que ça'".
Un ancien général à la tête du Pentagone. Le général James Mattis, connu pour son franc-parler et sa défiance vis-à-vis de l'Iran, est très apprécié à Washington. Sa nomination par le Sénat ne devrait pas poser de problème. "Je pense qu'il est temps que ce soit un général", a affirmé mardi Donald Trump. S'il était nommé à la tête du Pentagone, James Mattis serait le second général à diriger la défense américaine depuis le général George Marshall en 1950.