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Alexis Guilleux, édité par Manon Fossat , modifié à
Il y a un an, des milliers de pro-Trump prenaient d’assaut le Capitole, à Washington, afin d'empêcher la certification des résultats de l'élection présidentielle. Aujourd'hui, le traumatisme est toujours présent dans la capitale fédérale, et les habitants s'inquiètent de l'avenir de la démocratie américaine.
REPORTAGE

C’était il y a un an. Le 6 janvier 2021, des manifestants pro-Trump ont envahi le Capitole à Washington pour tenter d’empêcher la certification des résultats de la présidentielle actant la victoire de Joe Biden, faisant ainsi vaciller la démocratie américaine. Mais 12 mois plus tard, alors que l'enquête se poursuit et que les condamnations pleuvent, le traumatisme est toujours présent pour les habitants de la capitale fédérale. Reportage à Washington, où le correspondant d'Europe 1 sur place les a rencontrés.

La crainte d'un retour au pouvoir des Républicains

Sur les pentes du Capitole, les enfants et leur luge ont remplacé les émeutiers. Marc est venu profiter de la neige avec ses deux garçons. Il se souvient de sa sidération devant les chaînes d'information. "J'ai regardé tous ces événements à la télévision. C'est l'une des pires journées dont je me souvienne. C'était une tentative de coup d'Etat. Je ne sais pas comment on peut donner un autre nom à ce qui s'est passé l'an dernier", affirme-t-il.

Hélène vit à quelques rues du Capitole. Un an après l'attaque, elle estime quant à elle que les plaies du 6 janvier sont bien loin d'être cicatrisées. "En tant que pays, on ne s'est même pas mis d'accord sur ce qu'il s'est passé ce jour-là. Je suis très inquiète parce que les bonnes informations échappent à beaucoup de monde. Et si on ne partage pas tous les mêmes faits, je ne sais pas comment on peut discuter de cela raisonnablement", regrette-elle. 

Il y a tout de même quelques optimistes qui espèrent que le pays a appris de ses erreurs. Mais pour beaucoup d'habitants de Washington, comme Joe, l'avenir de la démocratie américaine est plus que jamais en danger. "Rien n'a été fait pour soutenir notre démocratie. Je suis effrayé par ce qu'il pourrait se passer dans les deux prochaines années", s'inquiète-t-il. La peur notamment d'une victoire des Républicains, qui pourrait reprendre le contrôle du Parlement en novembre, et décider de stopper l'enquête sur le 6 janvier.