Un nouveau "Centre européen de contre-terrorisme" entre en action en janvier pour mieux partager les informations entre pays européens, a déclaré le directeur d'Europol, l'Office européen de police, quelques semaines après les attentats de Paris qui ont mis en lumière des failles du renseignement en Europe.
"Partager plus rapidement les informations". "Nous mettons en place ce mois-ci un nouveau centre européen de contre-terrorisme à Europol pour fournir aux services français, belges et à leurs homologues à travers l'Europe la plateforme dont ils ont besoin pour partager plus rapidement les informations et frapper les groupes terroristes", a déclaré le directeur d'Europol, Rob Wainwright, interrogé au Forum économique de Davos (Suisse) qui s'est achevé samedi.
Un projet qui date d'avril 2015. Le projet de créer ce Centre de contre-terrorisme à Europol avait été annoncé en avril dernier par l'Union européenne et n'est donc pas directement lié aux attentats du 13 novembre à Paris. La France et la Belgique ont "établi une relation de travail extrêmement étroite" après les attentats de Paris, dont les auteurs avaient des liens avec la Belgique, et le nouveau centre qui ouvre à La Haye permettra d'aller plus loin dans cette coopération, a-t-il expliqué.
Une première. Depuis les attentats de Paris de janvier et novembre 2015, certaines voix ont dénoncé des défaillances dans le renseignement, tant au niveau national qu'au niveau de la coopération européenne. Ce centre est "une structure permanente, décidée au niveau politique, qui établit pour la première fois en Europe un centre opérationnel dédié qui travaille à travers le continent sur les questions terroristes sensibles", a-t-il ajouté.