Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont "fermement condamné" lundi l'empoisonnement d'un ancien espion russe en Grande-Bretagne et prennent "très au sérieux" les accusations britanniques contre la Russie.
"Fort probable que la Russie soit responsable". "L'Union européenne prend très au sérieux l'évaluation du gouvernement britannique selon laquelle il est fort probable que la Fédération de Russie est responsable" de cet empoisonnement, ont annoncé les ministres des Affaires étrangères européens dans une déclaration commune publiée pendant une réunion à Bruxelles. Les ministres se sont dits "choqués par l'utilisation offensive d'un agent neurotoxique de qualité militaire, d'un type mis au point par la Russie, pour la première fois en plus de 70 ans sur le sol européen".
La Russie appelée à répondre aux accusations. "L'utilisation d'armes chimiques par quiconque, quelles que soient les circonstances, est totalement inacceptable et constitue une menace pour notre sécurité à tous", ont-ils averti. Les ministres ont exigé de la Russie qu'elle "réponde d'urgence aux questions soulevées par le Royaume-Uni et la communauté internationale et qu'elle communique immédiatement, intégralement et complètement son programme Novitchok à l'OIAC", l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. "L'UE restera très attentive à cette question et à ses implications", ont-ils conclu.
Des experts internationaux sont attendus lundi au Royaume-Uni pour mener des tests sur la substance utilisée pour empoisonner l'ex-agent russe Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans. Un policier britannique a également été empoisonné en leur portant assistance.