Alors que de nombreux commentateurs pointent le rôle supposé de Facebook dans l’élection de Donald Trump, Mark Zuckerberg a tenu à défendre son réseau social et à répondre à ses détracteurs à l’occasion de Techonomy, une conférence sur les nouvelles technologies en Californie. "L’idée que les fausses informations qui circulent sur Facebook auraient pu influencer l’élection d’une manière ou d’une autre est une idée fausse", a martelé le jeune chef d’entreprise vendredi, rapporte notamment la BBC.
Des informations virales. Avec ses 1,7 milliard d’inscrits, Facebook est devenu une source d’informations pour de nombreux abonnés. Or, selon une étude conduite par le Medical College of Wisconsin, et relayée début novembre par le Times, les informations faussées qui circulent sur le réseau ont beaucoup plus de chance de devenir virales que celles objectivement étayées par des faits. Surtout, le réseau aurait tendance à conforter ses abonnés dans leur opinion via un mur d’actualité sélectionnant des publications susceptibles d’intéresser l’utilisateur, sans lui apporter d’avis contradictoire, souligne la BBC. De quoi donner du grain à moudre aux détracteurs de Facebook et aux anti-Trump, reprochant au réseau de s’être fait, entre autres, le relais de rumeurs et d'allégations pouvant aider à l'élection surprise du milliardaire.
Améliorer le fil info. "Si vous croyez cela, alors je ne pense pas que vous ayez assimilé le message que les partisans de Trump sont en train d'essayer d’envoyer avec cette élection", a objecté Mark Zuckerberg. "Mon but, c’est de donner aux gens le pouvoir de partager afin que nous puissions rendre le monde plus ouvert et plus connecté. Cela nécessite de construire une bonne version de notre fil info. Nous avons encore du travail à faire pour l’améliorer", a néanmoins reconnu le fondateur de Facebook.
Le problème des algorithmes. Plus tôt dans l’année, les modérateurs de Facebook avaient été accusés d’être anti-Trump en écartant les contenus proches des idées défendues par les républicains. Niant ces allégations, le site avait cependant privilégié à son équipe humaine un algorithme pour remonter des contenus dans la section trending topics ("les plus discutés"), uniquement disponible pour les utilisateurs américains. Un revers de taille néanmoins : l’algorithme, à la différence des êtres humains, ne vérifie pas la véracité des contenus qu’il sélectionne.