Le réseau social Facebook a annoncé mardi qu'il avait mis fin à des opérations de manipulation de grande envergure, initiées en Iran et en Russie et ayant pour cible l'Amérique latine, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Moyen-Orient.
Les élections législatives américaines cibles des opérations d'ingérence. "Certaines de ces activités étaient initiées d'Iran d'autres de Russie. Il s'agissait de campagnes distinctes et nous n'avons identifié aucun lien ou coordination entre elles", souligne sur son blog Facebook, à qui il a été vivement reproché, notamment après la campagne électorale de 2016 aux États-Unis, de ne pas faire assez pour lutter contre ce genre d'abus.
Les services de renseignements américains avaient révélé que des opérateurs russes s'étaient servis --entre autres-- de Facebook pour tenter d'influer sur l'élection qui a mené Donald Trump à la Maison Blanche. Moscou a toujours réfuté ces accusations. À l'approche des élections législatives de novembre aux États-Unis, les autorités ont indiqué que les opérations d'ingérence russe avaient repris de plus belle.
"Un défi permanent" pour Facebook. "Nous bannissons ce genre de comportements parce que nous voulons que les gens aient confiance dans les connections qu'ils font sur Facebook", a souligné le réseau social tout en soulignant l'immensité de la tâche. "C'est un défi permanent parce que les responsables (de ces activités) sont déterminés et disposent de moyens financiers importants".
Facebook a aussi reconnu qu'il n'était pas possible de s'attaquer seul au problème et indiqué avoir collaboré avec les forces de l'ordre, des experts et d'autres compagnies".
Un groupe lié à des médias d'État iraniens ? Concernant l'Iran, Facebook a fermé 652 pages, groupes et comptes "inauthentiques" initiés de la République islamique et qui visaient des gens au Proche-Orient, en Amérique latine, aux États-Unis et aux Royaume-Uni sur Facebook et d'autres services en ligne. Le réseau social a été alerté par une entreprise spécialisée dans la cybersécurité de l'existence de pages contrôlés par un groupe dénommé "Liberty Front Press", qui selon Facebook est lié "à des médias d'État iraniens" dont notamment Press TV.
Le réseau social a également annoncé avoir continué à clore des pages qui peuvent être "liées à des sources, identifiées au préalable par le gouvernement américain comme pilotées par les services de renseignements militaires russes". Les contenus de ces pages désormais closes concernaient essentiellement l'Ukraine et la Syrie.