La France connaîtra samedi un nouveau tour de vis sanitaire face à l'épidémie de Covid-19. Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir l'extension à l'ensemble du territoire des restrictions en vigueur dans les zones les plus touchées. Mais c'est bien la fermeture des crèches, écoles, collèges et lycées qui reste la mesure la plus forte de ce troisième confinement - dont le mot n'a pas été prononcé par le chef de l'Etat lors de son allocution -, puisque même durant la deuxième vague, à l'automne, les établissements scolaires étaient restés ouverts. Mais de l’Italie aux Pays-Bas, en passant par l’Estonie ou la Pologne, beaucoup de pays Européens ont déjà été privés une deuxième fois d’école en un an.
Il y a une semaine, la Belgique a également décidé d’avancer les vacances de printemps. Seules la Suisse et l’Espagne résistent et gardent les classes ouvertes, les Scandinaves, eux, le font seulement pour le primaire et le collège. En Italie, le Premier ministre Mario Draghi a annoncé une réouverture des écoles primaires après Pâques.
Ceux qui restreignent...
Les Français ne se sentiront pas seuls non plus pour les restrictions de déplacement. Il n'est pas question de quitter sa ville ou sa région en Espagne, où le port du masque est devenu obligatoire mercredi en extérieur dans l'ensemble du pays.
La Belgique a interdit à ses citoyens de quitter le territoire depuis le début de l’année. Les commerces non essentiels, comme en France, y sont fermés, mais les clients peuvent tout de même s'y rendre sur rendez-vous.
…et ceux qui assouplissent
Comme beaucoup de ses voisins, la France a laissé circuler le virus sur son territoire pendant plusieurs mois, et attendu d'entrer dans le dur de cette troisième vague avant de muscler ses mesures de restriction. Mais le calendrier épidémique n'a pas été le même pour tous les pays. Le Portugal et l’Irlande, frappés parmi les premiers, sont aujourd'hui sur le point de déconfiner.
Après avoir reconfiné au moment des fêtes de fin d'année, l'Irlande va ainsi commencer à assouplir les restrictions en vigueur à partir du 12 avril, avant une réouverture graduelle des commerces non essentiels en mai. Egalement à partir du 12 avril, au Royaume-Uni, durement touché par le variant anglais, les commerces non essentiels et terrasses de restaurants et pubs accueilleront de nouveau les consommateurs. Quant au plan de déconfinement du Portugal, il doit s'étaler jusqu'au 3 mai.
L'Allemagne jongle entre fermeté et relâchement
L’Allemagne est l'un des rares pays a avoir préféré prévenir que guérir ; les mesures y sont déjà strictes, alors que le niveau des contaminations est deux fois et demi inférieur à celui de la France. Quand l’incidence dépasse un seuil fixé dans une zone, certaines mesures entrent automatiquement en vigueur.
La chancelière Angela Merkel a toutefois fait marche-arrière après avoir annoncé un renforcement généralisé des restrictions pour le week-end de Pâques, de manière à prévenir un éventuel bond des contaminations. D'ailleurs, passé cette date, la Sarre devrait rouvrir ses terrasses et lieux de culture aux citoyens munis d'un test négatif.