Après dix ans de politique d'austérité, huit ans de plans d'assistance économique, la Grèce a retrouvé sa liberté lundi, dégagée de la tutelle de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI). "C'est un jour historique", s'est réjoui Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et financières, dans Europe Soir.
Moscovici reconnaît des "erreurs". "Je sais qu'il y a eu des erreurs - on a été trop dur, j'en conviens -, je sais qu'il y a eu des souffrances, je sais qu'il y a eu des sacrifices, mais aujourd'hui, il faut marquer ce jour d'une pierre blanche", a souligné l'ancien ministre de François Hollande.
"Il fallait que ces réformes soient faites". Les sacrifices ont en effet été nombreux pour le peuple grec : salaires réduits de 35%, retraites divisées par deux, sans oublier ces 500.000 jeunes qui ont quitté le pays ces dernières années. "Mais il fallait que ces réformes soient faites", a insisté Pierre Moscovici. "La situation eut été bien pire sans l'assistance européenne."
Pas encore la fin de l'austérité. Si une nouvelle phase s'est ouverte lundi pour le pays, la Grèce, avec une dette représentant toujours 180% de son PIB, reste néanmoins sous surveillance renforcée.