C'est l'heure du choix : Kamala Harris, désormais candidate officielle des démocrates à la présidentielle américaine, doit annoncer mardi le nom de son colistier, avec lequel elle entamera dans la foulée une tournée de plusieurs jours dans des États clés pour l'élection.
Celui qui deviendrait le vice-président de Mme Harris si cette dernière était élue le 5 novembre face à Donald Trump, sera présent pour un premier meeting en tandem mardi soir à Philadelphie, en Pennsylvanie. Ils enchaîneront ensuite avec plusieurs autres États pivots d'ici samedi pour une tournée qui doit donner le ton de leur entente et de leur complémentarité.
Josh Shapiro pressenti
La Pennsylvanie est l'un des États ayant porté Joe Biden à la Maison-Blanche en 2020 et que les démocrates devront à nouveau conquérir en novembre. Le gouverneur de cet État du nord-est du pays, Josh Shapiro, 51 ans, fait figure de favori N.1 pour accompagner Kamala Harris sur le "ticket" démocrate mais le suspense aura duré jusqu'au bout. Dans un mail à ses soutiens lundi soir, Kamala Harris a réaffirmé qu'elle n'avait pas encore pris sa décision malgré leur impatience.
Et alors que l'on attendait l'annonce du nom de son colistier, Kama Harris a passé une partie de l'après-midi lundi à la Maison-Blanche où Joe Biden avait convoqué une réunion de son équipe de sécurité dans la perspective d'une attaque d'Israël par l'Iran. La situation internationale n'est d'ailleurs pas étrangère aux difficultés de dernière minute que rencontre la désignation du candidat à la vice-présidence.
Une candidature de dernière heure, celle de Tim Walz
Le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro, qui apparaissait comme le favori de Kamala Harris, a subi un brutal assaut de la gauche du Parti démocrate, qui lui reproche ses critiques des débordements qui ont accompagné les manifestations pro-Gaza sur les campus. Ses adversaires poussent une candidature de dernière heure, celle du gouverneur du Minnesota, Tim Walz, qui est le favori des syndicats.
Il est rare que la désignation du colistier soulève les passions dans la mesure où il n'est là que pour soutenir le candidat. Le Parti démocrate qui, après le psychodrame du retrait de la candidature de Joe Biden, s'est rallié en un temps record autour de Kamala Harris, semble avoir trouvé dans le choix de son second le champ de bataille dont il a été frustré.