Le député européen et militant écologiste José Bové a appris grâce à un appel téléphonique de l'Agence des services frontaliers, mercredi, qu'il y avait eu un "revirement de situation" et qu'il aurait droit à un permis de séjour d'une durée de sept jours, affirment plusieurs médias canadiens. Arrivé mercredi matin à Montréal, il avait été bloqué à l'aéroport et menacé d'expulsion.
#Canada Bloqué depuis 3 h à l'aéroport de Montréal. Les opposants au #CETA ne sont pas les bienvenus dans ce pays.
— José Bové (@josebove) 11 octobre 2016
Notifié de son expulsion. José Bové était invité à une réunion publique organisée par le Conseil des Canadiens, des syndicats agricoles et des opposants à l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'UE (le CETA). Mais il avait été retenu dès son arrivée par les officiers de l'Agence des services frontaliers du Canada. Sujata Dey, militant au Conseil des Canadiens, avait indiqué dans un communiqué que José Bové "a été détenu à l'aéroport de Montréal pendant des heures, sans aucune explication", et qu'il "s'est maintenant vu notifier qu'il devait quitter le Canada".
Persona non grata. Le Canada interdit généralement l'entrée de son territoire aux personnes avec des antécédents au pénal. José Bové a été condamné pour son implication dans le démontage d'un restaurant McDonald's en 1999 puis pour la destruction en 2008 d'un champ de maïs expérimental transgénique Monsanto. Bien que son permis de séjour soit valide pour sept jours, José Bové quittera le Canada ce samedi.