Le Grand Prix de la démesure. La course de Formule 1, organisée ce week-end à Las Vegas aux États-Unis, a permis le sacre du champion néerlandais Max Verstappen pour la 18e fois de la saison. Pour l'occasion, la ville entière s’est transformée en gigantesque chantier pour pouvoir accueillir les bolides. Des travaux qui ont perturbé le quotidien des habitants, avec des embouteillages monstres et des rues condamnées. Les commerçants aussi ont souffert. C’est le cas de Wade Bond, dont la supérette est bloquée par l’une des nouvelles installations, et qui a perdu 80% de son chiffre d'affaires.
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Des séances d'essai catastrophique
"Ici, on est comme sur une île en train de disparaître. Si ce pont devient permanent, c'est fini pour moi. On n'avait pas besoin de la F1", tacle-t-il au micro d'Europe 1. L’organisation a coûté un demi milliard de dollars. Avec des résultats loin d’être à la hauteur. Les séances d’essai ont été catastrophiques, les fans ont même été priés de partir, pour raison de sécurité. Inacceptable : certains spectateurs ont porté plainte pour obtenir des dommages et intérêts.
La recherche du grand spectacle semble être allée trop loin. Le pilote Lewis Hamilton, interrogé par SkySport, mettait d’ailleurs en garde contre ces excès. "On ne peut pas débarquer comme un cirque, avec les paillettes et le glamour, et avoir un impact négatif sur les gens", analyse-t-il. Pour faire passer la pilule, les organisateurs affirment que les retombées économiques seront de plus d’un milliard et demi de dollars pour Las Vegas. Même si cette première édition semble loin d’avoir fait le plein de visiteurs.