Joe Biden, accusé par la droite de laxisme face aux arrivées de migrants, a assuré jeudi qu'il était légalement contraint de poursuivre la construction d'un mur avec le Mexique, une mesure phare de son prédécesseur Donald Trump. Le démocrate de 80 ans, candidat à sa réélection, a dit qu'il ne "pouvait pas interrompre" le financement engagé par le milliardaire républicain, faute d'avoir pu convaincre le Congrès d'employer ces fonds pour d'autres mesures.
Une frontière de plus de 3.000 kilomètres
Joe Biden avait pourtant promis lors de sa prise de fonction que le contribuable américain ne paierait plus pour cette cloison. La Maison-Blanche parle d'une "simple barrière". Il n'y a jamais eu de mur autrement que dans le vocabulaire de Donald Trump, il s'agit de hautes cloisons métalliques qui existaient en partie avant sa présidence et auquel il a ajouté environ 600 kilomètres sur une frontière qui s'étend sur plus de 3.000.
250.000 entrées illégales en septembre
La reconnaissance tacite par Joe Biden qu'il faut recourir à des obstacles physiques est dictée par la réalité. Au mois de septembre, près de 250.000 entrées illégales ont été comptabilisées à la frontière sud, ce qui veut dire qu'il y en a eu bien davantage. Le Texas et l'Arizona veulent partager le fardeau et envoient maintenant les nouveaux arrivants vers les grandes villes américaines.
Le maire démocrate de New York a interpellé le président en déclarant que les 100.000 immigrés qui ont débarqué chez lui ces derniers mois, allaient "détruire sa ville". En mai dernier, le gouvernement américain a rouvert la frontière avec le Mexique, fermée pendant la période du Covid. Mais les nouvelles mesures mises en place ont rapidement été submergées par le flot d'arrivants.