L'Europe se prépare à rouvrir ses frontières avec le reste du monde à partir du 1er juillet : les 27 se sont mis d'accord, lors d'une réunion des ambassadeurs des pays de l'UE et de l'espace Schengen vendredi soir, sur une liste de pays avec lesquels les liaisons aériennes vont pouvoir reprendre. Cet été, vous pourrez donc voler vers l’Australie ou le Maroc si vous le souhaitez. En revanche, pour visiter les Etats-Unis ou le Brésil, il vous faudra patienter.
14 pays sur tous les continents
Ils sont quatorze pays répartis sur tous les continents. Dans cinq jours, les voyages non-essentiels pourront reprendre avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande pour l'Océanie, l’Uruguay et le Canada pour le continent américain, le Japon, la Corée du Sud et la Thaïlande en Asie, le Rwanda, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie en Afrique, ainsi qu'avec la Serbie, le Monténégro et la Géorgie en Europe. Sont aussi admis les voyageurs d'Andorre, Monaco, du Vatican et Saint-Marin.
La Chine figure en option sur cette liste, sous condition de réciprocité, c'est-à-dire si elle accepte aussi de laisser entrer les Européens. Plusieurs États membres ont toutefois jugé "problématique" la fiabilité des données épidémiologiques fournies par des pays tiers, notamment la Chine.
Critères sanitaires stricts, les États-Unis exclus
Les 27 ont effectivement choisi des pays où la situation épidémiologique est meilleure ou semblable à la leur, avec plusieurs critères pour qu'un pays soit sur la liste des admis, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en-dessous de 16 pour 100.000 habitants (moyenne dans l'UE) sur les 14 derniers jours. Mais également une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, ainsi que les mesures mises en place par un pays pour lutter contre la pandémie, dont la pratique de tests.
Sans surprise, les Américains devront donc attendre car l'épidémie n'est pas sous contrôle, tant en nombre de morts que de cas, avec 124.732 décès pour 2,4 millions de cas. Pas plus que le Brésil ou la Russie, qui ont eux aussi été exclus de la liste.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus en Chine : faut-il s'inquiéter de la nouvelle situation ?
> Écoles, impôts, lutte contre le racisme… Ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
> Coronavirus : trois initiatives qui vont bouleverser nos habitudes à la plage
> Entre TGV vides et TER au rabais, la SNCF se prépare à un mauvais été
Une liste réactualisée toutes les deux semaines
La liste doit encore être validée officiellement par les capitales, qui ont samedi jusqu'à 18h (16h GMT) pour donner une réponse, selon plusieurs sources européennes, après quoi la présidence croate de l'UE décidera de la marche à suivre. La liste sera ensuite réactualisée toutes les deux semaines.
Si le contrôle des frontières reste une compétence de chaque État, l'UE s'efforce de se coordonner le plus possible sur la question des voyageurs à autoriser sur son sol, en raison de la libre circulation qui reprend dans l'espace Schengen, avec la levée des restrictions décidées pour lutter contre le coronavirus.
Les voyages non-essentiels vers l'UE sont interdits depuis la mi-mars. Certains pays touristiques se montrent désireux de rouvrir sans tarder. La Grèce a pour sa part commencé dès le 15 juin à rouvrir ses aéroports à plusieurs pays hors UE, dont la Chine, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud. "Nous demandons instamment qu'un accord soit conclu rapidement", avait déclaré dans la journée la porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesus Montero.