C'est la fusillade la plus sanglante de l'histoire moderne des États-Unis. Dans la nuit de dimanche à lundi un retraité américain a tué 59 spectateurs d'un concert en plein air à Las Vegas avant de se suicider. A la télévision américaine, son frère, Eric Paddock, se dit sidéré. Selon lui, rien ne pouvait laisser présager un tel déchaînement de violence. Il ne peut expliquer le geste de son frère, Stephen Paddock, 64 ans, qui vivait dans une banlieue tranquille et cossue, pour seniors, à Mesquite, à quelque 120 km de Las Vegas.
"Ce n'était pas un fan des armes à feu". "Il n'avait pas d'affiliation religieuse, pas de parti politique. Ce n'était pas un fan des armes à feu. Où est-ce qu'il a pu trouver ces armes automatiques ?", se demande-t-il. "Il n'a jamais servi dans l'armée. Il avait un ou deux pistolets, des armes légales", assure Eric Paddock.
"Il a envoyé des gâteaux à notre mère". "On est sous le choc", ajoute-t-il. "Quand quelqu'un vous appelle et vous dit que votre frère vient de tuer tous ces gens... C'était juste un mec normal, sans histoire. Il est allé à l'université, il a travaillé, il a été gentil avec mes enfants, il a envoyé des gâteaux à notre mère en Floride après l'ouragan, on est resté cinq jours sans électricité", ajoute Eric Paddock. "Alors c'est vrai, il pariait à Las Vegas. J'aimerais vraiment vous aider à trouver une raison à son acte, mais il n'y a rien", complète Eric Paddock.
Dans la chambre d'hôtel du tueur, vingt-trois armes ont été retrouvées dont des fusils d'assaut. Dix-neuf autres se trouvaient chez lui. L'attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI) mais les autorités américaines n'ont pas pour l'heure pas établi de lien avec l'organisation djihadiste.