Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a été réélu pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages devant l'opposant et ex cacique du régime d'Omar Bongo, Jean Ping, (48,23%) lors du scrutin à un tour tenu samedi, selon les résultats officiels provisoires proclamés mercredi à Libreville par le ministre de l'Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya.
Résultats contestés. Dans ce scrutin très serré, dont Jean Ping rejette les résultats et dont il s'était auparavant proclamé vainqueur, faisant craindre des troubles post-électoraux, le président sortant devance son rival de 5.594 voix, sur un total de 627.805 inscrits. Le taux de participation a été de 59,46% avec 356.890 suffrages exprimés, Ali Bongo recueillant 177.722 voix et Jean Ping, ex cacique du régime du président Omar Bongo, le père d'Ali, 172.128. Une province fait exception par son taux de participation, celle du Haut-Ogooué, berceau de la famille Bongo, où la participation atteint, selon les résultats officiels, les 99,93% pour 71.714 inscrits. Ali Bongo y a recueilli 95,46% des suffrages, selon ces résultats. L'opposition conteste ces chiffres et a demandé en vain un comptage des voix bureau de vote par bureau de vote.
Gaz lacrymogène. A Libreville, des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants ont éclaté après l'annonce de la réélection du président sortant. Aux cris de "Ali doit partir", les partisans de Jean Ping ont tenté de s'approcher du siège de la Commission électorale. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour les repousser.