Nouvelle secousse de taille à la Maison-Blanche : Gary Cohn, banquier libéral et principal conseiller économique de Donald Trump, a annoncé mardi sa démission après la décision très controversée du président américain de taxer les importations d'acier et d'aluminium. Un départ qui a poussé mercredi les Bourses asiatiques dans le rouge à l'ouverture.
Opposé à l'isolationnisme du président. Cet ancien numéro deux de la banque Goldman Sachs, vent debout contre la politique du magnat de l'immobilier sur ce dossier, rejoint l'impressionnante liste de proches collaborateurs de Donald Trump ayant déjà quitté le navire. La réaction des marchés ne s'est pas faite attendre, ce départ intervenant au moment où le président américain semble déterminé à dérouler une politique isolationniste qui sème la consternation à travers le monde et effraie une partie de son propre camp. "Prendrai bientôt une décision sur la nomination d'un nouveau conseiller économique en chef. Beaucoup de gens veulent ce poste - choisirai avec sagesse!", a affirmé Donald Trump sur Twitter dans la soirée.
Will be making a decision soon on the appointment of new Chief Economic Advisor. Many people wanting the job - will choose wisely!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 mars 2018
Déjà critique lors de l'épisode de Charlottesville. Ce n'est pas la première fois que Gary Cohn, 57 ans, se montrait ouvertement en désaccord avec Donald Trump. En août 2017, il avait critiqué ce dernier pour sa réaction après les violences racistes de Charlottesville, en Virginie, mais n'avait pas franchi le pas de la démission. "Ce fut un honneur de servir mon pays et de mettre en place des politiques pro-croissance favorables aux Américains, avec en particulier le vote d'une réforme fiscale historique", a indiqué, dans un communiqué laconique, celui qui dirigeait l'influent Conseil économique national (NEC).
Une "Energie fantastique" pour Trump. Dans un tweet matinal, Donald Trump avait contesté l'idée d'un fonctionnement chaotique de la Maison-Blanche, assurant que la cascade de départs au sein de son équipe n'était que le fonctionnement normal de la West Wing. "Il n'y pas de Chaos, juste une Energie fantastique", avait-il lancé, dans une étonnante formule. "Gary (...) a fait un travail extraordinaire pour mettre en place notre programme, aidant à aboutir à une réforme fiscale historique et à libérer une nouvelle fois l'économie américaine", a-t-il souligné après le départ de son proche collaborateur, sans évoquer leurs désaccords de fond.