Un mois après le début du conflit ukrainien, les États-Unis et l'Union européenne se sont mis d'accord sur les termes du contrat pour permettre aux Européens de réduire leur dépendance au gaz russe. Le pays de l'Oncle Sam va fournir 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) à l'Europe, a annoncé ce matin, Joe Biden, le président américain, à Bruxelles.
"Nous nous rassemblons pour réduire la dépendance européenne à l'énergie russe. Les sources énergétiques russes sont utilisées pour mettre à genoux les États qui en achètent", a déclaré le président américain. Et d'ajouter : "Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont annoncé une interdiction d'importation de toute l'énergie russe pour ne pas alimenter la guerre injustifiée et gratuite en Ukraine."
Réduire les importations de deux tiers
Aux côtés de Joe Biden dans la capitale de l'Europe, Ursula von der Leyen, de la présidence de la Commission européenne, s'est réjouit de trouver un début de solution pour travailler à l'indépendance énergétique de l'Union vis à vis de la Russie. "Le partenariat transatlantique est plus fort et plus uni que jamais", a-t-elle souligné lors de sa prise de parole. "Nous sommes déterminés à se dresser contre la guerre en Ukraine. Nous continuons de renforcer notre coopération sur de nombreux axes, que ce soit sur le front humanitaire ou encore énergétique".
Cette réunion est une première étape dans la perspective de se passer du gaz russe. Mais, cette dépendance ne s'effacera pas en un jour. Près de 45% des achats européens viennent de la Russie. La Commission européenne souhaite ainsi diminuer dès cette année les importations de gaz russe de deux tiers. La diversification des fournisseurs est l'une des solutions, au risque de s'embarquer dans une dépendance nouvelle avec les Etats-Unis.