Au moins 18 Palestiniens ont été blessés jeudi dans la ville de Gaza par une frappe de l'armée israélienne qui a repris ses attaques après une pause de quelques heures dans les hostilités engagées la veille. Le mouvement islamiste Hamas qui dirige la bande de Gaza et ses alliés avaient décidé de faire taire les armes jeudi après un barrage de roquettes contre Israël, dont la lourde riposte aérienne contre des dizaines de cibles a coûté la vie à une Palestinienne enceinte et son bébé et fait craindre une nouvelle confrontation ouverte dans le territoire.
Un calme précaire s'était instauré dans l'après-midi dans le territoire et sur ses pourtours israéliens à la suite de l'annonce par les groupes armés palestiniens qu'ils considéraient "cet épisode d'escalade comme terminé". Mais cette accalmie a été remise en cause quand une roquette a atterri près de Beer-Sheva, à une quarantaine de kilomètres de Gaza. L'engin n'a pas fait de dégât ni de victime, mais ressemblait fort à un avertissement lancé à Israël. Selon les médias israéliens, c'est la première fois en effet depuis la guerre de 2014 qu'une roquette est envoyée à une telle distance, et non pas à proximité immédiate de Gaza.
Trois frappes israéliennes en représailles. En apparentes représailles, des témoins palestiniens ont rapporté trois nouvelles frappes israéliennes en fin d'après-midi. Aucune victime n'a été rapportée, mais le centre de la ville de Gaza a ensuite été secoué par une forte explosion dégageant une épaisse fumée noire. Au moins 18 Palestiniens ont été blessés par ce que le ministère gazaoui de la Santé a présenté comme une frappe israélienne. La frappe a atteint un bâtiment abritant un centre culturel et d'autres bureaux. Le centre culturel Saïd Meshal a indiqué sur sa page Facebook que ses bureaux avaient été détruits et précisé que la bâtisse abritait aussi les locaux de la communauté égyptienne de Gaza. Il n'était pas possible de savoir jeudi soir si ces frappes annonçaient un nouvel accès de fièvre et une riposte du Hamas.