Gaza : Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas d'accord sur la «nécessité urgente d'un cessez-le-feu»
Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron ont convenu de la "nécessité urgente d'un cessez-le-feu" à Gaza, lors d'un échange téléphonique lundi. Cette conversation entre les deux hommes survient au lendemain de critiques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la position du président français sur la question palestinienne.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le chef de l'Etat français Emmanuel Macron ont convenu lundi lors d'un échange téléphonique de la "nécessité urgente d'un cessez-le-feu" à Gaza, a rapporté l'agence de presse officielle palestinienne Wafa. Cette conversation entre les deux hommes survient au lendemain de critiques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la position du président français sur la question palestinienne.
Macron dit à Abbas qu'il faut "écarter" le Hamas et "réformer l'Autorité palestinienne
Emmanuel Macron a déclaré lundi au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qu'il fallait "écarter" le Hamas à Gaza et "réformer" l'Autorité palestinienne afin "d'avancer vers la solution politique à deux États", israélien et palestinien.
"Il est essentiel de bâtir un cadre pour le jour d'après : désarmer et écarter le Hamas, définir une gouvernance crédible et réformer l'Autorité palestinienne", a déclaré le président français sur X à l'issue d'un échange téléphonique avec Mahmoud Abbas.
L'importance de mettre en œuvre le plan arabe pour Gaza
Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron ont insisté sur "la nécessité urgente d'un cessez-le-feu, l'accélération de la livraison de l'aide humanitaire, le rejet du déplacement du peuple palestinien de son territoire et la prise en charge de Gaza par l'Autorité palestinienne, y compris les responsabilités sécuritaires", a indiqué Wafa. "Les deux dirigeants ont également souligné l'importance de mettre en œuvre le plan arabe de redressement rapide et de reconstruction (de Gaza), tout en garantissant la présence des Palestiniens sur leur terre", a ajouté l'agence.
Emmanuel Macron a évoqué la semaine dernière la possible reconnaissance d'un Etat palestinien. Dans un entretien diffusé mercredi, il a dit que la France pourrait reconnaître l'Etat palestinien en juin à l'occasion d'une conférence que Paris coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations unies à New York, tout en inscrivant un tel geste dans un mouvement réciproque de reconnaissance d'Israël par les pays arabes.
Reconnaître l'État palestinien, "une grave erreur" pour Netanyahu
Dimanche sur le réseau social X, Benjamin Netanyahu a jugé que Emmanuel Macron faisait "une grave erreur en continuant de promouvoir l'idée d'un Etat palestinien (...), un Etat dont la seule aspiration est la destruction d'Israël".
"Nous n'accepterons pas de leçons de morale sur la création d'un Etat palestinien qui mettrait en danger l'existence d'Israël, de la part de ceux qui s'opposent à l'indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane française et d'autres territoires, dont l'indépendance ne menacerait en rien la France", a-t-il écrit. Les relations entre Israël et la France se sont nettement tendues ces dernières mois.