Gaza : la Défense civile annonce 30 morts et des dizaines de disparus après une frappe israélienne

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avec AFP / Crédit photo : Bashar TALEB / AFP
L'armée israélienne a déclaré dimanche avoir frappé des "cibles terroristes" dans une zone du nord de la bande de Gaza, où une attaque a fait 30 morts et des dizaines de disparus, selon un nouveau bilan de la Défense civile palestinienne.

La Défense civile à Gaza a fait état dimanche d'au moins 30 morts, dont des femmes et des enfants, et de dizaines de disparus après une frappe israélienne sur un immeuble résidentiel à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Le bâtiment de cinq étages a été totalement détruit par les frappes nocturnes israéliennes.

L'armée israélienne confirme les frappes sur des "cibles terroristes"

De son côté, l'armée israélienne a confirmé avoir mené des frappes aériennes dans cette région, affirmant qu’elles visaient des "cibles terroristes". "Des activités terroristes se poursuivent dans la région de Beit Lahia", a déclaré l'armée dans un communiqué. Elle a également précisé que plusieurs frappes ont été effectuées pendant la nuit contre des objectifs militaires dans cette zone.

Nouveau bilan : 30 morts et des dizaines de disparus

Au matin, la Défense civile palestinienne a indiqué que 30 corps avaient été extraits des décombres du bâtiment détruit et que des dizaines d'autres personnes étaient toujours piégées sous les gravats. "Les chances de sauver davantage de blessés diminuent en raison des tirs continus et des bombardements d'artillerie", a précisé Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, soulignant la difficulté des opérations de sauvetage sous les bombardements. Des photos publiées par l'AFP montrent des corps enveloppés dans des couvertures, transportés sur un chariot tiré par un âne.

Réactions du Hamas et de la présidence palestinienne : "Massacre" et condamnations internationales

Le mouvement islamiste Hamas a qualifié cette frappe de "massacre", dénonçant une "guerre génocidaire" menée contre des civils non armés. De son côté, Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence de l'Autorité palestinienne, a réagi en affirmant depuis Ramallah que "l'administration américaine est pleinement responsable de la poursuite de cette guerre". Il a accusé Washington de permettre à Israël "d'échapper à toute responsabilité" et de violer les résolutions internationales en raison de son soutien politique.

Le ministère des Affaires étrangères palestinien a, pour sa part, appelé à une "action immédiate" de la communauté internationale pour mettre fin aux "atrocités" commises dans le nord de Gaza, notamment à Beit Lahia.

La guerre entre Israël et le Hamas a débuté après l'attaque surprise du 7 octobre 2023 menée par des commandos du Hamas dans le sud d'Israël, faisant 1.206 morts côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP. En réponse, Israël a intensifié ses frappes sur Gaza, où le bilan des victimes palestiniennes continue de croître. Selon les données du ministère de la Santé du Hamas, environ 43.846 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, principalement des civils.