L'Égypte a reçu des "signaux positifs" du mouvement palestinien du Hamas concernant une trêve potentielle avec Israël dans la bande de Gaza, a indiqué jeudi un "haut responsable" cité par Al-Qahera News, média proche des services de renseignement égyptiens. "Le Hamas va présenter sa réponse concernant la proposition de trêve dans les jours à venir", précise cette source, l'Égypte menant avec les États-Unis et le Qatar une médiation pour faire accepter une initiative de cessez-le-feu dévoilée la semaine dernière par le président Joe Biden.
Les informations à retenir :
- Une frappe israélienne sur une école de l'Unrwa a fait 37 morts, selon un bilan de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens
- L'Unrwa affirme qu'Israël a frappé "sans avertissement préalable"
- De son côté, le Hamas accuse Israël d'avoir commis un "horrible massacre"
- Après l'initiative de cessez-le-feu dévoilée par Joe Biden la semaine dernière, l'Égypte affirme avoir reçu des "signaux positifs"
Biden et 16 autres dirigeants exhortent le Hamas à accepter un accord
Joe Biden et 16 autres dirigeants, principalement d'Europe et d'Amérique latine, ont exhorté jeudi le Hamas à accepter l'accord de cessez-le-feu avec Israël à Gaza actuellement sur la table. "Il est temps que cette guerre se termine et cet accord est un point de départ nécessaire", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué conjoint avec notamment les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, du Canada, et de puissances sud-américaines comme l'Argentine.
"Il n'y a pas de temps à perdre. Nous demandons au Hamas de conclure cet accord", ajoute le communiqué, signé y compris par des pays comme le Brésil ou la Colombie dont les présidents de gauche ont vigoureusement dénoncé la guerre menée par Israël.
Le chef de l'Unrwa affirme qu'Israël a frappé une école de Gaza "sans avertissement préalable"
Le chef de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a accusé jeudi Israël d'avoir mené, "sans avertissement préalable", une frappe sur une école de l'Unrwa dans la bande de Gaza, abritant selon lui des milliers de déplacés.
"Une autre école de l'Unrwa transformée en abri a été attaquée, cette fois-ci à Nousseirat", dans le centre de la bande de Gaza, écrit sur X Philippe Lazzarini. Il ajoute que les forces israéliennes n'avaient donné aucun "avertissement préalable, ni aux personnes déplacées ni à l'Unrwa", précisant que l'agence de l'ONU avait transmis les coordonnées de cette école à l'armée israélienne.
Une frappe israélienne sur une école de l'Unrwa a fait 37 morts, selon un nouveau bilan
L'armée israélienne a revendiqué tôt jeudi une frappe aérienne contre une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de Gaza abritant selon elle "une base" du Hamas et qui a fait au moins 37 morts selon l'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. "Des avions de combat de l'armée (...) ont mené une frappe précise sur une base du Hamas placée à l'intérieur d'une école de l'UNRWA dans la région de Nousseirat", a affirmé dans un communiqué l'armée israélienne qui a fait état de "plusieurs terroristes tués".
"Des terroristes du Hamas et du Jihad islamique appartenant aux forces Nukhba et ayant participé à l'attaque meurtrière contre des communautés du sud d'Israël le 7 octobre dernier opéraient dans cette enceinte. Les terroristes ont dirigé leur campagne de terreur depuis la zone de l'école tout en l'exploitant et en l'utilisant comme abri", a ajouté l'armée israélienne. Le bureau des médias du Hamas avait lui annoncé un premier bilan d'au moins 27 morts et de nombreux blessés dans cette frappe contre le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.
Le Hamas accuse Israël d'avoir commis un "horrible massacre"
"Un nombre considérable de martyrs et de blessés continuent d'affluer à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa", située dans la ville de Deir al-Balah, près de Nousseirat, a indiqué le bureau des médias du Hamas accusant l'armée israélienne d'avoir commis un "horrible massacre". Plus tôt dans la nuit, cet hôpital avait indiqué faire face à la "panne de l'un de ses générateurs électriques" ce qui risquait de compliquer le traitement de patients vulnérables et d'ainsi provoquer "une catastrophe humanitaire".
Avant cette frappe, cet hôpital avait déjà reçu depuis mardi "au moins 70 morts et plus de 300 blessés, en majorité des femmes et des enfants, à la suite des frappes israéliennes sur les zones centrales de la bande de Gaza", selon Médecins sans frontières. "L'odeur du sang dans la salle des urgences ce matin était insupportable. Il y a des gens étendus partout, sur le sol, dehors. Des corps étaient apportés dans des sacs en plastique. La situation est insoutenable", avait déclaré sur X Karin Huster, coordinatrice de MSF pour Gaza.