Plus de 80 Palestiniens ont été blessés vendredi le long de la barrière entre la bande de Gaza et Israël, lors de heurts au cours de manifestations hebdomadaires, a indiqué le ministère de la Santé gazaoui. Selon ce dernier, au moins 83 personnes ont été hospitalisées à Gaza tandis que des milliers de Palestiniens s'étaient à nouveau rassemblés près de la frontière, lourdement gardée par l'armée israélienne. Trois blessés sont dans un état critique, a ajouté le ministère dans son communiqué, sans préciser le nombre de personnes blessées par balle.
Au moins 236 Palestiniens sont morts depuis le début du mouvement. Selon un correspondant de l'AFP, ces chiffres sont moins élevés que ceux de samedi dernier, date anniversaire d'un mouvement qui mobilise les Gazaouis depuis un an notamment contre le blocus imposé par Israël depuis plus de dix ans. Cinq Palestiniens ont été tués lors des manifestations samedi. Au moins 236 Palestiniens sont morts depuis le début du mouvement. Deux soldats israéliens ont été tués.
Israël accuse le Hamas d'orchestrer ces manifestations. Une porte-parole de l'armée israélienne a indiqué que quelque 10.500 Palestiniens ont pris part vendredi aux rassemblements, ajoutant que certains d'entre eux ont lancé des pierres vers les soldats israéliens. Israël accuse le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans l'enclave, d'orchestrer ces manifestations et soutient que les soldats ne font que protéger la frontière afin d'éviter des infiltrations de Palestiniens.
Le 28 février 2019, une commission d'enquête de l'ONU a affirmé que la riposte israélienne aux manifestations s'apparente à des "crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité", soulignant que des soldats ont visé des civils palestiniens, dont des enfants.