C'est la fin théorique d'une campagne massive de bombardements sur la Ghouta orientale. L'armée russe a annoncé mercredi que la situation dans l'enclave rebelle proche de Damas, assiégée depuis des semaines par le régime syrien, est "totalement stabilisée".
Évacuation des derniers rebelles. "La situation dans la Ghouta orientale est totalement stabilisée", a annoncé lors d'une conférence de presse mercredi le général russe Viktor Posnikhir, précisant que "les forces armées russes achèvent leur opération humanitaire massive conjointement avec les forces gouvernementales syriennes" dans cette région qui a subi une offensive dévastatrice du régime. Selon le général russe, les derniers combattants rebelles "quittent actuellement la ville de Douma". "Il n'y a plus aucun tir ou affrontement depuis cinq jours dans la Ghouta orientale", a souligné Viktor Posnikhir.
Déploiement de la police militaire russe. Ce dernier a par la même occasion annoncé le déploiement de la police militaire russe dans cette enclave rebelle, reprise en quasi-totalité par le régime syrien : "Une unité de police militaire russe sera déployée à partir de demain (jeudi) pour assurer la sécurité, maintenir l'ordre et organiser l'aide aux habitants locaux dans la ville de Douma."
Les Casques blancs accusés. Par ailleurs, l'armée russe a accusé mercredi les Casques blancs syriens, les secouristes en zone rebelle, d'avoir "mis en scène devant les caméras" l'attaque chimique présumée du 7 avril à Douma, qui a provoqué un tollé international. Selon Viktor Poznikhir, les experts et médecins russes ont visité les lieux de l'attaque présumée le 9 avril à Douma et n'ont trouvé "aucune substance toxique", ainsi qu'aucun blessé en visitant l'établissement médical. L'armée russe affirme également avoir découvert le 3 mars un "laboratoire souterrain de fabrication artisanale de substances toxiques" utilisé par les rebelles. Selon les Casques blancs syriens, des dizaines de personnes ont été tuées le 7 avril à Douma dans une attaque aux "gaz toxiques", imputée au régime de Bachar al-Assad, qui dément toute responsabilité.