La France souhaite qu'un accord sur le traitement des créances immobilières douteuses des banques grecques soit trouvé lors de la réunion de l'Eurogroupe prévue ce lundi à Bruxelles, a déclaré le ministre français des Finances.
"Parfaitement possible". "La France souhaite qu'un accord intervienne aujourd'hui et c'est parfaitement possible", a dit Michel Sapin lors d'un point de presse. Il a souligné que la question des saisies immobilières pour les ménages incapables de rembourser leurs dettes bancaires était un point "difficile et délicat" dans les négociations sur les besoins de recapitalisation des banques grecques et qu'il ne fallait pas sur ce point que certains pays exigent plus d'Athènes que ce qui est en vigueur chez eux.
Risque de blocage. La Grèce risque de devoir encore attendre avant de recevoir les deux milliards d'euros promis par ses créanciers en échange de réformes, tant les divergences restent importantes sur certaines mesures douloureuses avant une réunion lundi de la zone euro. "Je ne crois pas qu'il y aura un feu vert lundi" au déboursement de cette tranche d'aide, qui dépend de la mise en oeuvre d'une première série de réformes souvent douloureuses pour Athènes, a confié vendredi une source européenne proche des discussions. Cette somme aurait déjà dû être versée en octobre, avant un autre versement prévu pour avant la fin de l'année d'un milliard d'euros sur les 86 milliards du plan d'aide décidé au cours de l'été.