Après avoir "raté" le prix Nobel de la paix, la militante suédoise Greta Thunberg est devenue mercredi, à 16 ans, la plus jeune "personnalité de l'année" du magazine Time, témoin de sa capacité à mobiliser des millions de personnes à travers le monde autour de la bataille pour le climat. Jamais le magazine américain, qui décerne ce titre depuis 1927, n'avait honoré quelqu'un d'aussi jeune.
.@GretaThunberg is TIME's 2019 Person of the Year #TIMEPOYhttps://t.co/YZ7U6Up76vpic.twitter.com/SWALBfeGl6
— TIME (@TIME) December 11, 2019
Depuis qu'elle a commencé en août 2018 à faire grève, seule, tous les vendredis devant le Parlement suédois, "Greta", comme tout le monde l'appelle, a inspiré des foules croissantes de jeunes et de moins jeunes, prêts à descendre dans la rue dans le cadre des #FridaysForFuture afin de réclamer aux dirigeants du monde entier de prendre des mesures radicales pour limiter le réchauffement de la planète.
Une frustration qui augmente
La démonstration en a été faite en septembre, lorsque des manifestations monstres ont noirci les rues de villes de tous les continents, tirant la sonnette d'alarme juste avant un sommet de l'ONU sur le climat. Lors de ce sommet, l'adolescente était intervenue à la tribune avec un discours cinglant dénonçant l'inaction des puissants de la planète, martelant son discours de "Comment osez-vous ?" accusateurs.
Greta Thunberg, qui a dit publiquement souffrir d'une forme légère d'autisme, tient partout le même discours, même si sa frustration semble avoir augmenté ces derniers mois au fil de rencontres avec des dirigeants qui n'ont débouché sur aucun geste radical pour le climat. Pour ses partisans, cette répétition fait sa force. Mais pour ses détracteurs, nombreux également, elle ne fait que se répéter et ferait mieux de retourner à l'école.