Donald Trump s'est dit satisfait de la tournure que prennent les négociations commerciales avec Pékin dimanche et a annoncé une prolongation de la trêve dans le conflit qui oppose les deux premières puissances économiques mondiales.
"Des progrès significatifs". Les États-Unis vont reporter une hausse des droits de douane sur plus de 200 milliards de dollars (soit 176 milliards d'euros) d'exportations chinoises après des "progrès significatifs" dans les négociations commerciales, a annoncé dimanche le président américain sur Twitter.
"Je suis heureux d'annoncer que les États-Unis ont fait des progrès significatifs sur des problèmes structurels importants comme la protection de la propriété intellectuelle, les transferts de technologies, l'agriculture, les services, les changes et de nombreux autres sujets", a-t-il écrit sur son compte Twitter. "En conséquence, je reporterai la hausse des droits de douane prévue pour le 1er mars". Peu après, Pékin a réagi dans des termes identiques, l'agence officielle Chine nouvelle faisant état de "progrès significatifs" et énumérant les mêmes domaines dans lesquels ces progrès ont été enregistrés.
Un accord commercial en préparation ? Donald Trump, qui ne décolère pas contre l'énorme déficit bilatéral des États-Unis (plus de 330 milliards de dollars), n'a pas dit quelle serait la durée de ce nouveau délai de grâce. Mais lors d'un discours dimanche soir devant les gouverneurs des États américains, il a annoncé "si tout va bien, (...) de très grandes nouvelles dans la semaine qui s'ouvre ou la suivante". "Il s'agira de loin du plus grand accord commercial jamais conclu. Nous en sommes très proches", s'est-il félicité.
Bientôt une rencontre. Donald Trump a indiqué une nouvelle fois sur Twitter qu'il rencontrerait son homologue chinois Xi Jinping pour conclure un accord "si les deux parties font des progrès supplémentaires". Les deux hommes devraient se retrouver sur les terres du président en Floride, dans sa résidence privée de Mar-a-Lago, à une date qui n'est pas connue. La Chine n'a pas indiqué si elle acceptait cette invitation.
À minuit et une minute le 2 mars, les États-Unis devaient imposer des droits de 25% sur 200 milliards de dollars d'importations annuelles de produits chinois, déjà taxés à 10%. Néanmoins peu de détails concrets ont filtré des négociations et c'est le président lui-même qui semble en assurer la médiatisation.
Plusieurs sujets de discorde. Donald Trump avait affirmé vendredi qu'un accord sur la monnaie avait été trouvé - les Américains se plaignent depuis longtemps que la monnaie chinoise est sous-évaluée - et Robert Lighthizer avait évoqué "d'importants progrès" réalisés sur l'épineuse question des transferts forcés de technologie pour les entreprises américaines en Chine. Le ministre américain de l'Agriculture avait aussi évoqué l'engagement des Chinois à acheter 10 millions de tonnes de soja.
Outre le transfert de technologie, les États-Unis reprochent à la Chine d'autres pratiques commerciales "déloyales" et réclament des réformes structurelles pour y mettre fin : respect de la propriété intellectuelle, fin du piratage informatique et des subventions aux entreprises publiques.