11 heures du matin, un jour de février, une alerte de plus sur Kramatorsk. La capitale de la région de Donetsk pour la partie tenue par l'Ukraine est de plus en plus ciblée par les missiles russes. La ville subit 24 heures sur 24 les alertes et les bombardements quotidiens. La veille au soir, la sirène a retenti sans arrêter l’engin mortel : le missile a détruit la station de filtration d’eau et soufflé les immeubles voisins.
>> LIRE AUSSI - «Je ne veux pas gâcher ma vie» : ces jeunes Ukrainiens opposés à combattre sur le front
"Ça a explosé à 150 mètres", indique une habitante, les larmes aux yeux. "Hier soir vers 8 heures, il y a eu trois explosions. Tout a tremblé... Horrible", renseigne une autre riveraine au micro de l'envoyé spécial d'Europe 1 en Ukraine.
"Depuis la chute d'Avdiïvka, il y a plus de bombardements"
Dans le centre-ville, l'alerte se fait de nouveau entendre. "Il faut avoir peur, surtout le soir et la nuit dans l'obscurité. Et des fois, ça explose d'abord, et l'alerte vient ensuite", raconte Serguei, un résident. Non loin de là, dans un café, Europe 1 rencontre Vicka, une photographe de 31 ans, pour qui "depuis la chute d'Avdiïvka, il y a plus de bombardements".
Cette angoisse de la mort fait travailler cette photographe comme jamais. "Il y a beaucoup de mariages et d’histoires d’amour de filles avec des militaires. Quand je fais les photos dans la nature, il y a souvent des drones, des tirs... Mais on fait les séances car on vit au jour le jour, il faut tout faire vite", raconte Vicka. Cette Ukrainienne se promet tout de même de partir si les bombardements deviennent plus intensifs.