Le front n'est qu'à une quarantaine de kilomètres. Pourtant à Kramatorsk, la capitale régionale de Donetsk en Ukraine, un hôpital municipal a réussi à maintenir ouvert 500 lits et un service de chirurgie. Un exploit indispensable pour les riverains et les soldats, malgré les frappes russes qui ont mis à mal l'infrastructure.
Autonomie
Dans les couloirs de l'hôpital, la directrice Anna, montre l'étendue des dégâts : "Ici, tout a été soufflé et les sacs de sable nous protègent ici, même si nous savons qu'en cas de frappes, ça ne sauvera personne." Un peu plus loin dans l'établissement, elle montre des grandes bouteilles. "C'est notre réserve d'eau potable. On ne peut pas s'en passer et nous avons notre propre chaufferie maintenant, pour faire sans la centrale de la ville".
Être autonome, c'est l'objectif de l'hôpital, afin que le secteur chirurgie soit toujours prêt face à la dureté des batailles.
"On a absolument besoin d'une machine à IRM"
"Maintenant, en un jour, on peut avoir beaucoup de patients. Alors ceux que l'on a opérés et stabilisés, on les envoie tout de suite plus loin pour libérer les lits et accueillir les patients suivants. On a absolument besoin d'une machine à IRM. Il n'y en a aucune dans la région de Donetsk. Les cabinets privés qui en possédaient sont partis avec dès le début de la guerre", regrette la dirigeante de l'établissement.
Seul consolation : les médicaments, eux, ne manquent pas. Et ce n'est pas par miracle, mais par l'acharnement d'Anna, et de ses employés.