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Wilfried Devillers / Crédit photo : Antoni Lallican / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Après la victoire de Donald Trump, quel avenir pour l'Ukraine ? Le Républicain a été une position très différente de celle de son prédécesseur, Joe Biden, sur le conflit russo-ukrainien. De quoi inquiéter Kiev et les autres capitales européennes face à un potentiel arrêt de l'aide américaine pour soutenir le front. 

Quelles vont être les conséquences de la victoire de Donald Trump sur la guerre en Ukraine ? Tout au long de sa campagne, le Républicain a affirmé à plusieurs reprises pouvoir mettre fin au conflit en 24 heures. Sans expliquer comment ni se prononcer clairement en faveur d’une victoire ukrainienne. Mais une chose est sûre, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche préfigure un bouleversement dans le conflit. 

Car ses multiples déclarations de campagne de Donald Trump sur l’Ukraine laissent entrevoir un affaiblissement à venir du soutien américain à Kiev dans sa lutte contre la Russie. Le milliardaire ne cesse de se montrer très critique de la coûteuse implication des États-Unis dans le conflit, plus de 61 milliards de dollars. Début septembre, Donald Trump affirmait même avoir un plan bien précis pour sortir de la guerre sans expliquer comment il comptait s’y prendre.

Créer une zone démilitarisée

"Je pense qu'il arrêterait de financer militairement mais également budgétairement l'Ukraine", prédit Nicolas Tenzer, enseignant à Sciences Po Paris, spécialiste des questions géostratégiques. "Et puis il dirait maintenant à Zelensky : 'Vous arrêtez le combat et vous cédez un certain nombre de territoires et on en reste là'. Et donc, il se présenterait comme le garant, en créant une sorte de gel des frontières très avantageux évidemment pour la Russie", poursuit-il au micro d'Europe 1. 

Selon le vice-président de Donald Trump, JD Vance, il s'agirait d’instaurer une zone démilitarisée dans les régions occupées par Moscou, soit près de 19% du territoire ukrainien. Kiev devrait également renoncer à rejoindre l’Otan et l’Union européenne. Des garanties de neutralité réclamée par la Russie.