La visite était hautement symbolique. Volodymyr Zelensky était au Conseil européen spécial ce jeudi, pour parler du conflit et demander le soutien de l'Union européenne. Une appel entendu par l'Europe, qui souhaite livrer des armes lourdes, et verser de nouvelles aides, après une année déjà à soutenir Kiev face à l'agression russe. Mais qu'en est-il de la France ?
En ce qui concerne l’artillerie, 18 canons Caesar à 5 millions d’euros l’unité, ont déjà été livrées par Paris. Douze autres le seront dans les prochains jours. La France a envoyé six canons tractés TRF1, des obusiers d’une portée de 30 kilomètres et une trentaine de chars de combat AMX10RC. Il faut aussi ajouter des véhicules de l’avant-blindé, des VAB, dont le nombre exact est tenu secret.
Côté défense anti-aérienne, Paris a fourni deux exemplaires du lance-roquettes unitaire, deux Crotale, des systèmes de missiles sol-air à courte portée et un radar de moyenne portée, le GM200, fabriqué par Thalès. À cela, il faut ajouter les munitions, en nombre forcément limité car les stocks des armées sont maigres.
Une aide estimée à 7,4 milliards d'euros
Paris a aussi approvisionné l’Ukraine en carburant. Et donné des équipements aux combattants : casques, gilets pare-balles, jumelles de vision nocturne, matériel médical... Le montant de l’enveloppe globale n’est pas connue. Essentiellement pour des raisons de sécurité, ce qui donnerait des indications sur le nombre de véhicules, avance-t-on à l’Élysée.
"Il y a aussi tout le champ immatériel, notamment l’aide en matière cyber, compliquée à chiffrer", précise une source bien au fait des budgets militaires. Seul chiffre existant reposant sur ce qui a été annoncé, celui du très sérieux Kiel Institute. Il l’évalue aux alentours de 7,4 milliards d’euros.
À cela, il faut ajouter le fonds spécial de soutien à l’Ukraine d’un montant de 200 millions d’euros. Selon nos informations 80% ont déjà été consommés. Alors, ce dernier pourrait être prochainement réévalué à la hausse.