L’enjeu est de montrer aux Russes que s’ils franchissent la ligne rouge en Ukraine ou dans un pays de l’Alliance, l’Otan serait capable de réagir immédiatement. La France est nation-cadre en Roumanie où elle est passée d’une logique de réassurance à une posture de dissuasion. Autrement dit, l’heure est à la démonstration de force.
Des chars Leclerc prochainement déployés en Roumanie
Le président Emmanuel Macron a reçu mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg à l'Élysée, avant un sommet crucial la semaine prochaine. L'Alliance attend que la France déploie d’avantage de moyens encore, à la fois en volume et en capacités. Le bataillon "fer de lance" dirigé par les militaires français en Roumanie va passer de 800 à un millier d’hommes.
Des chars Leclerc, le fleuron des véhicules chenillés de combat de l’armée de terre, vont être prochainement déployés sur cet avant-poste de l’Otan en Europe du Sud-Est. "Ce sera sans doute une poignée d’unités", précise un spécialiste du dossier à Europe 1. "Mais, c’est le signal envoyé aux Russes qui est important", poursuit cette source.
L'Otan veut que la France déploie des batteries de missiles antinavires
Le message, c’est notamment le rôle du système français de défense sol-air de dernière génération, le Mamba, qui est déjà sur zone. Il s’agit de huit missiles supersoniques d’une portée d’une centaine de kilomètres. Deux lanceurs sont déjà opérationnels et capables de neutraliser n’importe quel aéronef, missile balistique ou drone, jusqu’à 20.000m d’altitude.
Selon les informations d'Europe 1, l’Otan souhaite aussi que la France déploie des batteries de missiles antinavires dans la région. Car en mer Noire, les Russes sont en train de saturer les derniers kilomètres de côte contrôlés par les Ukrainiens. Ultime accès stratégique à la Méditerranée pour pouvoir exporter les grains de blés et de maïs bloqués à cette heure dans les dépôts du port d’Odessa.