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avec AFP , modifié à
Près d'un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et alors que les bombardements se poursuivent sur les grandes villes du pays, le président ukrainien s'est pour la première fois dit ouvert à "essayer d'aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie". Europe 1 fait le point sur l'évolution de la situation, au 27e jour de l'invasion russe.
L'ESSENTIEL

C'est le 27e jour du conflit. Près d'un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et alors que les bombardements se poursuivent sur les grandes villes du pays, le président ukrainien s'est pour la première fois dit ouvert à "essayer d'aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie". Dans la soirée de lundi, une attaque russe près de Donetsk a fait cinq morts et 19 blessés. Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions : Europe 1 fait le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les principales informations à retenir :

  • Une attaque russe dans la soirée de lundi à Donetsk fait cinq morts
  • Plus de 3,5 millions de réfugiés 
  • Zelensky prêt à un compromis sur le Donbass
  • Marioupol refuse de capituler
  • Relations États-Unis/Russie proches de la "rupture"

Cinq morts dans une attaque près de Donetsk

La ville d'Avdiivka, tout proche de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, a été la cible d'une attaque russe dans la soirée de lundi, faisant au moins cinq morts et 19 blessés, a indiqué mardi Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.  "Cinq civils ont été tués et 19 blessés", a déclaré cette responsable ukrainienne sur sa chaîne Telegram, indiquant qu'Avdiivka avait été "la cible de tirs d'artilleries et de bombardements aériens (russes), détruisant complètement le village". Avdiivka, qui abrite en temps de paix 30.000 habitants, se situe dans la banlieue nord-ouest de Donetsk, centre industriel de l'est de l'Ukraine tenu depuis 2014 par les séparatistes prorusses soutenus par Moscou.

A Lissitchansk, à 150 km au nord-est de Donetsk, deux autres personnes ont été tuées, trois blessées et huit sauvées des décombres à la suite d'une autre frappe de l'armée russe, a-t-elle poursuivi. Dans un autre message sur sa chaîne Telegram publié plus tard dans la matinée, Lioudmila Denissova a déclaré qu'un tank russe avait tiré dans la région de Kharkiv, à l'est de l'Ukraine, sur une voiture transportant une famille avec deux enfants. La famille aurait crié qu'ils étaient des civils et agité un drapeau blanc, en vain, selon elle. Les parents et leur fille de 9 ans sont décédés et un adolescent de 17 ans a été blessé, a-t-elle ajouté.

Le Kremlin juge les pourparlers avec l'Ukraine pas assez "substantiels"

Le Kremlin a jugé mardi que les pourparlers en cours avec Kiev n'étaient pas assez "substantiels". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était dit prêt de son côté à des "compromis" sur le Donbass, qu'il veut soumettre à un référendum. "Un certain processus (de négociations) a lieu, mais nous souhaiterions qu'il soit plus énergique, plus substantiel", a indiqué à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.

Il était interrogé sur les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui s'est déclaré lundi disposé à discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine d'un "compromis" sur le Donbass et la Crimée pour mettre fin aux hostilités déclenchées par la Russie le 24 février. Volodymyr Zelensky a aussi prévenu qu'un tel accord devrait toutefois être ratifié par les Ukrainiens par référendum.

Un rescapé des camps nazis tué dans un bombardement en Ukraine

Un rescapé des camps de concentration nazis, Boris Romantschenko, a été tué dans le bombardement de l'immeuble où il vivait, à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a indiqué lundi la Fondation allemande des Mémoriaux de Buchenwald et Mittelbau-Dora.

Marioupol refuse de capituler

L'Ukraine ne "déposera pas les armes et ne quittera pas la ville" assiégée de Marioupol (sud), a déclaré sa vice-Première ministre, ignorant un ultimatum russe. L'Union européenne a dénoncé les destructions indiscriminées dans la ville assiégée comme un "crime de guerre majeur" et décidé de doubler son soutien financier pour les achats d'armements envoyés à Kiev.

Un yacht de l'oligarque russe Abramovitch amarré en Turquie

Un yacht appartenant au milliardaire russe Roman Abramovitch a accosté dans le sud-ouest de la Turquie, pays qui n'applique pas les sanctions occidentales contre les oligarques russes, dont le propriétaire du club de Chelsea.

Relations États-Unis/Russie proches de la "rupture"

La Russie a convoqué lundi l'ambassadeur américain à Moscou et accusé le président Joe Biden d'avoir conduit les relations russo-américaines "au bord de la rupture".

Ukraine : 3,5 millions de réfugiés

Près de 3,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le 24 février, selon le décompte de l'ONU publié lundi. Quelque 90% d'entre eux sont des femmes et des enfants : les Ukrainiens âgés de 18 à 60 ans n'ont pas le droit de quitter leur pays. La Pologne accueille à elle seule plus de la moitié des réfugiés.

Moscou abandonne les négociations avec Tokyo, le Japon proteste

Le Japon a "fermement" protesté mardi contre la décision de la Russie d'abandonner les négociations pour un traité de paix entre les deux pays en raison, selon Moscou, de la "position inamicale" de Tokyo sur le conflit en Ukraine.

Facebook et Instagram interdits en Russie

Un tribunal de Moscou a interdit Facebook et Instagram en Russie estimant qu'ils menaient des activités "extrémistes".

Oneweb se replie sur SpaceX

L'opérateur de satellites OneWeb, qui a dû suspendre ses lancements prévus avec la fusée russe Soyouz en raison de la crise ukrainienne, a annoncé lundi qu'il allait les reprendre en utilisant les services de l'américain SpaceX pour poursuivre le déploiement de sa constellation.

Zelensky : pas d'adhésion à l'Otan, car l'Alliance a peur de la Russie

"Nous l'avons tous déjà compris. Nous ne sommes pas acceptés (dans l'Otan), parce qu'ils (ses États membres) ont peur de la Russie. C'est tout. Et nous devons nous calmer et dire : OK, (il faudra) d'autres garanties de sécurité", a déclaré lundi Volodymyr Zelensky dans une interview à Suspilne, un média public régional ukrainien.

"Il y a des pays de l'Otan qui veulent être des garants de la sécurité (de l'Ukraine) (...) qui sont prêts à faire tout ce que l'Alliance devrait faire si nous en étions membres. Et je pense que c'est un compromis normal", a ajouté Volodymyr Zelensky.

La France achemine 55 tonnes d'aide humanitaire vers l'Ukraine

La France a acheminé lundi 55 tonnes de matériel médical, informatique, de lait pour enfants ainsi que des groupes électrogènes vers l'Ukraine via la Pologne, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.

La Russie bloque le site de la chaîne française Euronews

Le régulateur russe des médias a bloqué lundi l'accès au site de la chaîne française Euronews, nouveau média interdit en Russie sur fond de contrôle accru sur les informations liées à l'offensive en Ukraine. Le motif de ce blocage n'a pas été précisé.

Zelensky rejette tout ultimatum et veut rencontrer Poutine

"L'Ukraine ne peut accepter aucun ultimatum de la Russie. Il faut d'abord tous nous détruire, alors seulement leurs ultimatums seront respectés", a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Il a aussi insisté sur la nécessité d'une "rencontre", "sous quelque forme que ce soit", avec son homologue russe Vladimir Poutine pour "arrêter la guerre" en Ukraine. "Je crois que, sans cette rencontre, il est impossible de comprendre pleinement ce à quoi ils (les Russes) sont prêts pour arrêter la guerre", a déclaré M. Zelensky dans un entretien avec Suspilne, un média public régional ukrainien.