L’armée ukrainienne a annoncé lundi avoir reconquis le village de Pyatykhatky, situé sur le front sud. Au total, Kiev revendique un total de huit localités libérées en deux semaines, depuis le début de la contre-offensive, avec 113 km2 de territoire reconquis. De son côté, Moscou martèle que la manœuvre ukrainienne est un échec. Pour encourager ses soldats à détruire les chars occidentaux livrés sur le champ de bataille, le ministère de la Défense russe a détaillé un système d’attribution de primes.
10.000 militaires russes récompensés depuis le début de la guerre
Plus de 10.000 militaires russes ont déjà reçu des primes individuelles depuis le début de la guerre, selon le Kremlin. Un barème très précis a été fixé : 50.000 roubles, soit un peu plus de 500 euros pour un véhicule blindé ennemi, 1.000 euros pour un char d’assaut. Des montants qui sont rehaussés si les soldats russes parviennent à détruire des chars Leopard, de fabrication allemande et des blindés fournis par les Etats-Unis. Ce système de prime au résultat, à la lisière du mercenariat, est une longue tradition de l’armée soviétique qui s’accompagne aussi de facilités dès lors qu’un soldat s’engage, avec près de 5.000 euros pour un militaire mobilisé en Ukraine.
Mais, selon plusieurs médias, bon de nombre de Russes n’ont jamais reçu cette somme d’argent. Côté ukrainien, le commandement à la prime est aussi un levier. Selon une source militaire occidentale, Kiev offre à ses troupes 200 dollars pour la capture d’un soldat russe sur le front. Une façon d’inciter les militaires ukrainiens à respecter le droit de la guerre et à épargner leurs ennemis quand ils ont l’intention de se rendre. Début mai, à Bakhmout, un fantassin russe a même été guidé par un drone ukrainien pour rejoindre les tranchées adverses et se constituer prisonnier.