La Russie a lancé cette semaine sa campagne de recrutement de printemps. 150.000 soldats seront appelés sous les drapeaux d'ici le 15 juillet, la plupart seront envoyés se battre en Ukraine. Malgré cela, l'armée russe manque toujours de soldats. Plus de deux ans après le début de la guerre, les forces du Kremlin ont besoin de toujours plus d'hommes pour tenir le front et lancer de nouvelles offensives.
Alors pour garnir ses rangs, Moscou fait appel aux étrangers venus d'Afrique, d'Asie centrale et du sous-continent indien. Attirés par des promesses de salaires élevés et par l'obtention de la nationalité russe, ils se retrouvent sur le front ukrainien généralement contre leur volonté. Le premier réservoir est constitué par les 10 millions d'Ouzbeks, de Tadjiks et de Kirghiz qui vivent en Russie souvent sans visa de travail.
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Impossible de faire marche arrière
Pour les attirer, l'armée leur propose jusqu'à 2.000 euros par mois pour servir en Ukraine, soit cinq fois le salaire moyen russe. Deuxième méthode de recrutement à l'étranger dans les pays amis comme à Cuba, en Sierra Leone ou en Inde via des agences spécialisées.
C'est ce qui est arrivé à cet Indien qui témoigne sur les réseaux sociaux. "C'était de fausses promesses pour nous faire venir en Russie. On a singé un contrat à notre arrivée, on pensait que c'était pour être agent de sécurité mais c'était un contrat militaire. Des Russes nous ont alors emmené à la frontière avec l'Ukraine, c'était des sortes d'agents ils nous ont dit que c'était juste pour un entraînement".
Lui a eu la vie sauve. Arrêté en Ukraine il a finalement pu fuir et retourner en Inde. Mais beaucoup de ces soldats étrangers finissent en chair à canon, tués ou emprisonnés en Russie s'ils tentent de déserter.