Guerre en Ukraine : désarçonnés par le dialogue américano-russe, les Européens divisés sur l’envoi de troupes
Désarçonnés par le dialogue américano-russe sur l'Ukraine, les dirigeants de pays-clés européens, réunis en urgence lundi à Paris, ont exhorté les États-Unis à rester impliqués dans la sécurité en Europe, et ont tenté de parler d'une seule voix malgré leurs divisions sur l'envoi de troupes de maintien de la paix.
Alors que Donald Trump semble déterminé à négocier la paix en Ukraine sans eux, dans un tête-à-tête à venir avec Vladimir Poutine, les Européens tentent d’envoyer un message d’unité. Plusieurs dirigeants européens étaient à Paris lundi comme le Britannique Keir Starmer, l’Allemand Olaf Scholz ou l’Italienne Giorgia Meloni. Ils ont tenté de serrer les rangs sans parvenir à masquer de profondes divergences.
Les Européens divisés sur l'envoi de troupes en Ukraine
Pas d’actes forts pour la défense européenne ni d’annonces concrètes. L'Élysée préfère dans l’immédiat garder le silence sur les conclusions à tirer après ce mini-sommet à l’initiative d’Emmanuel Macron. Une question cristallise les divisions : faut-il déployer des troupes en Ukraine pour sécuriser un éventuel cessez-le-feu négocié par les Russes et les Américains ? La France, le Royaume-Uni et la Suède envisagent sérieusement ce scénario. Mais l'Allemagne, la Pologne ou l'Espagne excluent à ce stade tout envoi de soldats.
Les Européens dos au mur
Dos au mur, les Européens apparaissent donc toujours pris de vitesse par le plan de paix que les Américains et les Russes sont en train de dessiner sans eux. Une première rencontre est prévue ce mardi en Arabie Saoudite entre le secrétaire d’État américain, Marco Rubio et le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov.
L'Ukraine "ne reconnaîtra" aucun accord conclu sans elle, prévient Volodymyr Zelensky. Mais pour l’instant, les Européens n’apparaissent pas en position de peser en faveur du président ukrainien.