Un bombardement russe a fait au moins deux morts et 29 blessés dans la ville de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé lundi le gouverneur régional. "Il y a deux morts et 29 blessés à Sloviansk, des bâtiments administratifs et des bureaux ont subi des dégâts ainsi que cinq immeubles et sept maisons", a déclaré le gouverneur, Pavlo Kyrylenko, sur Facebook, précisant que les forces russes avaient "frappé le centre de la ville vers 10h30 (07h30 GMT) avec deux missiles S-300". Le gouverneur a ajouté qu'une autre ville de la région de Donetsk, Droujkivka, avait été visée par une attaque. "Deux missiles S-300 ont frappé l'orphelinat de Droujkivka et l'ont presque complètement détruit", a-t-il dit, ajoutant que cette frappe n'avait pas fait de victimes selon de premières informations.
Les informations principales
- Un bombardement russe a fait au moins deux morts et 29 blessés dans la ville de Sloviansk
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est affiché lundi dans la région de Zaporijjia, en déplacement "en première ligne" sur le front Sud
- L'Allemagne a livré à Kiev des chars de combat lourds Leopard 2
"L'Ukraine ne pardonnera pas"
"Un autre jour qui a commencé avec le terrorisme de la Fédération de Russie. L'Etat agresseur a frappé notre ville de Sloviansk," a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. "L'ennemi doit le savoir : l'Ukraine ne pardonnera pas les tortures infligées à notre peuple, ne pardonnera pas ces morts et ces blessures", a-t-il ajouté. Les forces russes ont fait de la conquête de la région de Donetsk leur principale priorité sur le plan militaire et ont annoncé l'an dernier l'avoir annexée, même si elles n'en contrôlent pas la totalité.
Les premiers chars britanniques Challenger sont arrivés en Ukraine
Les premiers chars britanniques Challenger sont arrivés en Ukraine, a annoncé lundi soir le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, pour aider l'armée de Kiev à repousser l'invasion russe du pays. Oleksiï Reznikov a indiqué que "des Challengers britanniques, des Strykers et des Cougars américains et des Marders allemands" s'étaient "ajoutés aux unités ukrainiennes". Une porte-parole du ministère ukrainien, Iryna Zolotar, a confirmé à l'AFP que les tanks Challenger "se trouvaient déjà en Ukraine", sans en donner le nombre exact à ce stade.
L'Allemagne a livré à l'Ukraine des chars lourds Leopard 2
L'Allemagne a livré à Kiev des chars de combat lourds Leopard 2, a déclaré lundi le chancelier Olaf Scholz, un armement moderne qui doit aider les troupes ukrainiennes à repousser l'invasion russe. "Oui, nous avons livré des chars Leopard comme annoncé", a dit Olaf Scholz lors d'une conférence de presse à Rotterdam, aux Pays-Bas, confirmant une information publiée par l'hebdomadaire Der Spiegel, selon laquelle 18 chars Leopard 2 ont été livrés.
En plus des chars Leopard, les munitions et des pièces de rechanges, deux véhicules blindés de dépannage "Büffel" ont été livrés, a indiqué le ministère allemand de la Défense. Ils s'ajoutent au 40 véhicules de combat d'infanterie Marder déjà arrivés sur place, a-t-il précisé. "Nos chars sont arrivés comme promis et ponctuellement entre les mains de nos amis ukrainiens", a déclaré le ministre de la Défense, Boris Pistorius, cité dans le communiqué. "Je suis sûr qu'ils pourront faire la différence sur le terrain", a-t-il ajouté.
Après avoir été pressé de toutes parts pour livrer des Leopard 2, Olaf Scholz a donné fin janvier son feu vert à des envois de chars par l'Allemagne. La livraison était annoncée par Berlin pour "fin mars, début avril". Des soldats ukrainiens ont été formés dans des bases allemandes au maniement de ces chars lourds de combat Leopard 2 de type 2A6.
Volodymyr Zelensky et le chef d' l'AIEA en visite dans la région de Zaporijjia, sur le front Sud
Volodymyr Zelensky et le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, se sont retrouvés dans une station hydroélectrique de la région de Zaporijjia, où le président ukrainien était lundi en déplacement, "en première ligne" sur le front Sud. "J'ai eu avec Volodymyr Zelensky un riche échange sur la protection" du site "et de ses employés", a écrit Rafael Grossi dans un tweet, accompagné d'une photo des deux hommes. Les deux dirigeants se sont rendus sur le site d'une centrale hydroélectrique à Dniepr chargée d'alimenter la centrale nucléaire, occupée par l'armée russe et régulièrement victime de coupures de courant.
Plus tôt, le président ukrainien s'était affiché dans la région de Zaporijjia, "en première ligne" sur le front Sud. "Région de Zaporijjia. Positions en première ligne. Je suis honoré d'être ici aujourd'hui, aux côtés de nos militaires", a-t-il indiqué sur son compte Telegram, accompagnant son message d'une vidéo dans laquelle on le voit remettre des médailles à des soldats. "Merci de protéger notre État (et) nous tous. Merci pour la protection de nos maisons, de notre intégrité territoriale et de la vie en Ukraine", leur a-t-il dit selon un communiqué de la présidence ukrainienne.
La semaine dernière, Volodymyr Zelensky s'était déplacé dans la région de Kherson (sud), partiellement occupée par la Russie, après être allé près de Bakhmout, l'épicentre des combats dans l'Est, et dans la région de Kharkiv (nord-est). Sur Telegram, Volodymyr Zelensky s'est dit "certain" d'une victoire ukrainienne face à la Russie, après plus d'un an de guerre face à l'armée de Moscou. Selon la présidence ukrainienne, Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi au poste de commandement du groupe opérationnel des troupes pour la région de Zaporijjia. Une réunion avec les responsables militaires de la région s'y est tenue, selon la même source.
Pas de "sécurité nucléaire" sans retrait de l'armée russe à la centrale de Zaporijjia
Volodymyr Zelensky a affirmé lundi au chef de l'AIEA, Rafael Grossi, qu'il ne pouvait pas y avoir de "sécurité nucléaire" en Ukraine sans retrait de l'armée russe de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les troupes de Moscou depuis plus d'un an. "Sans le retrait immédiat des troupes et du personnel russes de (la centrale) et des territoires adjacents, toute initiative visant à restaurer la sûreté et la sécurité nucléaire est vouée à l'échec", a-t-il dit, selon la présidence ukrainienne. Rafael Grossi est, lui, attendu dans les prochains jours à la centrale de Zaporijjia pour sa deuxième visite sur place depuis le début de l'invasion russe.